Résumé de la 7e partie n Le corps calciné retrouvé dans la maison du docteur Mattews est celui de Dick Popins. La police fouille le passé du médecin, qui avait été accusé d'avoir tué sa femme. Car le commissaire Pick s'accroche à cette idée de chantage. Même si le docteur a été déclaré innocent, il craignait sûrement pour sa réputation dans la région. Vient-on se faire soigner chez un médecin soupçonné d'avoir jadis tué sa femme ? Le collaborateur du commissaire ramène les renseignements concernant le passé du docteur Mattews. Tout un roman. «Alors voilà. Il est né en 1902 à Londres. Ses parents sont morts en 1927. Il fait des études de médecine brillantes. Il entre au sanatorium de Newquat comme assistant du médecin-chef de l'établissement. C'est là que l'histoire se complique un peu... Le médecin-chef est âgé, il a une femme plus jeune que lui... Cette femme est alcoolique, et le ménage est un désastre. Un jour, le médecin-chef meurt. La veuve reste alcoolique... Vous me suivez ? — Il reste le docteur Mattews dans cet établissement, et une jeune veuve alcoolique, c'est ça ? — En gros. L'établissement est un établissement privé avec un conseil d'administration... dirigé, entre autres, par le frère de la veuve alcoolique... Ce frère, qui n'est pas médecin, demande au docteur Mattews de prendre la direction de l'établissement. Mattews a alors trente ans. Il accepte. — Et alors ? — Alors il fait désintoxiquer la jeune veuve, et il l'épouse… — Une belle histoire, en effet. La suite ? — Je vous décris le paysage, commissaire. Le sana est à une bonne heure de la ville. Au bon air, comme on dit... Et le chemin le plus court pour y accéder suit une falaise qui surplombe de deux cents mètres la mer d'Iroise... ?a s'est passé un soir de juin. Le docteur Mattews attendait sa femme, elle était partie en ville depuis le matin. Il est aIlé à sa rencontre, sur le chemin qui borde la falaise... vous me suivez... et là il l'a rencontrée, titubant, ivre comme un Cosaque. — Elle est tombée toute seule de cette fichue falaise ? — La thèse de l'accusation était la suivante : Mattews, fou de rage de la voir se remettre à boire, lui a flanqué une gifle magistrale, elle a perdu l'équilibre, et elle est tombée sur les rochers... en bas. Le docteur, lui, raconte qu'il est descendu en courant sur la plage, qu'il a constaté qu'elle était morte, qu'il a voulu chercher du secours, mais s'est affolé complètement. On ne l'aurait pas soupçonné d'ailleurs, si on ne s'était pas rendu compte, le frère surtout, qu'il était l'héritier par testament de sa femme, donc de l'établissement.» «On ouvre une enquête. On découvre des traces de pas sur le chemin qui domine la falaise : les siennes. Il passe devant un tribunal qui ne retient pas la thèse du crime, et le voilà libéré. Sous les huées de la foule. Là-dessus il vient s'installer à Chesham. — Et le frangin Popins l'aurait fait chanter. — ?a tient pas vraiment debout... — Il en est mort, tout de même. Et Mattews a voulu faire croire que c'était lui, il a laissé ses lunettes, un journal dans le coffre, en se disant : on va accuser le gamin, et moi je disparais, je me refais une nouvelle vie ailleurs...» Au fond, le commissaire Pick n'est pas vraiment satisfait de sa théorie. Il lui faudrait, pour la justifier, la trace de versements d'argent réguliers de la part du docteur. (à suivre...)