Résumé de la 8e partie n La police enquête sur le docteur Mattews, qui avait été accusé du meurtre de sa femme, puis innocenté. La théorie du commissaire Pick se confirme… Le commissaire Pick ajouta : «Tu as épluché son compte en banque ? — Bien sûr, commissaire. Il versait tous les mois, depuis dix-sept ans, une somme de vingt livres à un dénommé Swinger... — Swinger ? Qu'est-ce qu'il vient faire là celui-là, un nom d'emprunt de Dick Popins ? — Depuis dix-sept ans... commissaire. Depuis la mort de sa femme, ou l'accident, ou le meurtre... à ce moment-là, Dick Popins était au berceau...» ?a continue. Une histoire qui n'en finit pas. Le commissaire Pick a l'impression d'avoir pris le fil d'une pelote de laine par le mauvais bout, et de dérouler tout ça à l'envers. Mais si Scotland Yard savait ça... «Il faut retrouver ce Swinger.» L'enquête est assez rapide. Swinger, marin pêcheur Newquai, pays de Galles... Tiens tiens, même coin que le sanatorium dirigé par le docteur Mattews... Mais le nommé Swinger n'est plus marin. Il a quitté la région pour Londres avec sa femme et ses trois enfants. Il y est devenu chauffeur de taxi. Il a toujours reçu ponctuellement ses vingt livres du docteur Mattews. Chaque mois. Jusqu'à sa mort, indubitablement due à une longue maladie. C'était il y a deux ans. Sa veuve, madame Swinger, est partie pour le Canada il y a huit semaines, avec ses enfants et un homme qu'elle allait épouser en secondes noces. Le commissaire Pick fronce le nez et se gratte le crâne... Cet homme, ce ne serait pas le docteur Mattews, par hasard ? Manque de chance, c'eût été trop beau. Ce n'est pas lui. Et les vingt livres sont revenues à l'expéditeur, le mois dernier. Pourquoi ces vingt livres pendant dix-sept ans ? Madame Swinger raconte à un policier canadien, qui l'interroge pour le commissaire Pick, une nouvelle histoire. Et le commissaire Pick la raconte à ScotIand Yard. Il ne se prive pas d'ailleurs de remonter, pour ses collègues, toute la pelote à l'envers. ?a leur apprendra à lui confier un écheveau pareil... «Alors voilà : le marin était sur son bateau en mer d'Iroise, en route pour Pembroak, où il devait déposer un chargement de briques. Il regardait dans ses jumelles, en haut d'une falaise, le manège d'un homme et d'une femme. Et dans ses jumelles il a vu très nettement l'homme pousser la femme. Volontairement. Quelques jours plus tard, notre marin malin, lisant le détail de l'affaire dans les journaux, se rend chez le docteur Mattews, lui explique ce qu'il a vu et lui propose une rente de vingt livres par mois pour prix de son silence. Afin d'être sûr que le docteur les verserait ponctuellement, il lui fait signer la lettre que voici. La veuve du marin nous l'a rendue.» (à suivre...)