Résumé de la 9e partie n Le docteur Mattews versait une rente mensuelle à Swinger, un marin, qui le faisait chanter car il l'avait vu pousser sa femme du haut de la falaise. La lettre disait : «Moi, docteur Charles Mattews, médecin-chef du sanatorium de Newquai, reconnais avoir poussé ma femme Barbara, après une lutte prolongée, du haut de la falaise. Je ne pouvais plus la supporter. Signé : Charles Mattews.» Et le commissaire Pick d'ajouter : «La délicieuse veuve du marin en question s'apprêtait à communiquer sa nouvelle adresse au docteur Mattews, afin qu'il lui adresse comme d'habitude les vingt livres de rente mensuelle.... Elle est tout-à-fait désolée qu'il ait disparu dans la nature, ce bon docteur Mattews...» Le docteur Mattews est arrêté à Liverpool, au moment où il tente de s'embarquer pour la Nouvelle Zélande, histoire de se refaire une existence toute neuve. Il était temps. Dieu sait où aurait fini l'enquête du pauvre commissaire Pick. Mattews était inquiet de la visite inopinée du commissaire. Il a cru à un piège, d'autant que les vingt livres venaient de lui revenir. Il a appris la mort du marin, témoin de son crime et s'est inquiété pour sa lettre. En quelles mains allait-elle tomber ? La visite du commissaire a renforcé cette inquiétude ; il s'est persuadé qu'on allait l'arrêter. Il lui fallait disparaître. Son idée était d'incendier la maison. Il a entassé du bois de chauffage, versé de l'essence dessus. Il s'apprêtait à craquer une allumette, après avoir libéré le chien, lorsqu'on a frappé à sa porte. Le jeune Dick Popins venait discuter avec lui des mille livres qu'il lui devait... Et le docteur Mattews se moquait bien de ses mille livres. Il avait plus urgent à faire... Si seulement le jeune idiot n'avait pas crié derrière la porte : «Qu'est-ce qui se passe là-dedans, ça pue l'essence ! Hé docteur...» Alors le docteur a ouvert. Son plan s'effondrait... mais l'idée lui est venue que non, rien ne s'effondrait, au contraire... Il n'avait qu'à assommer le jeune homme, le traîner au milieu de la pièce, l'habiller de ses vêtements, lui chausser le nez de ses lunettes... et hop ! En prison, le docteur Mattews. Hop ! Pour le meurtre de son épouse, il est trop tard. Mais pour celui, complètement inutile, du jeune Dick, il va payer. Alors qu'il n'avait finalement aucune raison de s'affoler, puisque madame veuve Crock était vraiment dingue... «Madame Crock... vous devriez consulter un spécialiste... je vous jure que vous n'avez pas empoisonné votre mari...» Beau travail, commissaire Pick... Ils en ont fait une tête, au Yard !...