Menace n La voirie d'Alger, datant de l'époque coloniale, est un danger public lors des chutes de pluies si l'entretien et le nettoyage ne se font pas à temps, sachant que la topographie de la capitale accentue ce danger. C'est autour de cette idée que s'est axé, jeudi dernier, le forum hebdomadaire de la radio El-Bahdja, en recevant le directeur général de L'Epic Asrout, M. Koumas. Ce dernier a mis l'accent sur différents points, relatifs aux problèmes que rencontrent ses équipes lors de l'entretien de la voirie des grandes artères de la capitale, mais également sur le bilan de l'Epic. Pour les désagréments causés çà et là, lors de la saison hivernale, l'orateur estime que «les avaloirs sont la cause principale et leur nettoyage est un geste anodin. Le danger peut survenir à tout moment et le citoyen peut éviter le pire en débouchant les avaloirs et les regards». Par ailleurs, l'invité de la radio a déclaré que son organisme s'occupe, exclusivement, de 28 communes à Alger, estimant que le travail de l'entreprise sur le terrain se fait tout au long de l'année, entre nettoyage et revêtement partiel de certaines artères et insistant sur le fait qu'Asrout s'occupe, uniquement, de la voirie de la voie publique. Outre les projets déjà entamés par Asrout, plusieurs autres sont en voie de concrétisation tels la réalisation de déchetteries pilotes dans toutes les communes de la capitale, un dépôt (hangar) pour les pneus usés et d'autres liés aux différentes APC de la capitale. Pour le développement de l'entreprise, le directeur a dévoilé qu'elle a bénéficié d'un budget de 800 millions de dinars, ce qui lui permettra «l'acquisition, prochainement, d'une station d'enrobage d'une capacité de 120 tonnes/heure et d'un coût de 96 millions de dinars». Par ailleurs, il a ajouté que l'Epic s'occupera, prochainement, «exclusivement des voies publiques et artères principales, laissant le reste à d'autres organismes». S'agissant de l'état de l'entreprise, l'invité de la radio a dressé un bilan détaillé du travail des 1 800 employés. Pour les déchets inertes, Asrout a pu, durant la dernière année, «dégager 2,4 millions de mètres cubes de boue, de terres et de gravats sur les différentes artères de la capitale, à travers tous les intervenants». Ainsi, uniquement à La Casbah, Asrout a nettoyé 180 000 m3 de boue, 285 000 avaloirs, des caves, des regards et vidangé les caves de certains bâtiments. Ces derniers jours, avec les chutes de pluie considérables, M. Koumas a dressé un bilan détaillé, estimant que les équipes d'Asrout sont intervenues dans plusieurs communes de la capitale, entre autres sur la rue Tripoli et l'avenue de l'ALN, ainsi que pour le dégagement de la RN11, bloquée par un effondrement.