Recommandations n Le Syndicat national des artistes relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a tenu, du 11 au 13 décembre, à Aïn Defla, une rencontre nationale regroupant les bureaux de wilayas. «C'est une réunion qui a vu la participation de 28 bureaux de wilayas», nous a affirmé le secrétaire général du Syndicat national des artistes rencontré hier au siège du syndicat, ajoutant que «le souci de cette réunion consistait à renforcer la coordination des bureaux de wilayas». Il est à souligner qu'il a été procédé, à la suite de cette réunion, à l'élection du Bureau national qui a élu Omar Laydoun à l'unanimité à sa tête, en tant que secrétaire général. «Ce bureau s'assigne pour mission de chapeauter les bureaux régionaux et d'assurer entre eux une meilleure coordination», a-t-il ajouté, nous précisant qu'une série de recommandations ont été faites par les participants. «Les participants ont mis l'accent sur l'action syndicale comme étant un cadre légal adopté par l'artiste pour défendre ses droits socioprofessionnels, une adhésion qui exige de tout un chacun d'assurer ses responsabilités et d'œuvrer pour la promotion de l'artiste et de l'art dans notre pays.» En effet, la nécessité de mobiliser les artistes toutes disciplines confondues pour une meilleure gestion et coordination du métier d'artiste n'est pas à démontrer. Pour cela, Omar Laydoun a expliqué «la nécessité d'organiser la profession artistique permettant son épanouissement sur la base d'une légalisation qui définira la spécificité du métier d'artiste», d'où «la nécessité de tisser des relations de travail avec l'ensemble des acteurs de la profession». Il faut également relever que «le syndicat national des artistes participe à la promotion des droits d'auteur en s'associant à l'Office national des droits d'auteurs (Onda), seul garant des droits moraux et matériels de l'artiste et ce, pour une meilleure gestion des droits d'auteurs». Les participants ont mis, en outre, l'accent sur la nécessité d'œuvrer pour la mise en place d'une politique objective et édifiante consistant à définir les priorités dans la prise en charge des préoccupations de l'artiste. Par ailleurs, les participants à cette réunion ont fait appel à «une plus grande démocratisation des espaces d'expression artistique et l'association des bureaux d'artistes dans la mise en œuvre des projets à caractère culturel et au niveau local et national, une action qui devrait être à la hauteur du soutien accordé par les pouvoirs publics pour un développement culturel permanent». Enfin, Omar Laydoun a souligné que l'ensemble des bureaux de wilayas, entre autres le Bureau national, œuvre à sensibiliser les pouvoirs publics, notamment les instances concernées pour un effort national en faveur de la création d'un Fonds de sécurité sociale veillant au succès de l'artiste qui doit jouer un rôle primordial. l Le syndicat national des artistes adhère au mouvement syndical international des artistes, car, selon Omar Laydoun, «notre syndicat croit à une solidarité internationale et à une action commune». Ainsi, l'Algérie s'est affiliée, à travers le syndicat, aux grandes organisations du monde, d'où le rôle important envisagé (par l'Algérie, notamment le syndicat) en faveur de la promotion de l'artiste algérien sur la scène internationale et, du coup, travailler à plaider pour la diversité culturelle dans le monde, réagissant ainsi aux effets de la mondialisation, «un fait touchant négativement à nos identités et spécificités culturelles». Par ailleurs, à l'ère de la numérisation, la culture devient une marchandise entre les mains des multinationales qui ne pensent qu'au profit. «L'Algérie, qui a ratifié tant de conventions, comme celle de l'Unesco, s'est engagée dans la promotion de la culture algérienne hors de nos frontières, en donnant à l'artiste les moyens de s'exprimer et de diffuser à l'étranger sa culture». Et d'ajouter : «L'Algérie plaide pour la réciprocité des échanges culturels parce qu'il est impensable qu'elle soit une porte ouverte aux artistes étrangers en leur offrant toutes les possibilités d'expression, alors que l'artiste algérien ne peut faire de même dans les pays étrangers». Enfin, Omar Laydoun a souligné que «l'Algérie s'est engagée à assurer une politique avantageant la recherche et la création artistique, donc à soutenir et à encourager la profession d'artiste».