Résumé de la 12e partie n On a rapporté plusieurs cas de combustion spontanée, des hommes et des femmes qui brûlent, sans pouvoir expliquer les causes de ces incendies. Jacques Bergier, spécialiste de l'étrange, a relevé aussi plusieurs cas de combustions spontanées en France. L'un des cas les plus bizarres est celui d'un certain Léon Veille qui a été retrouvé par des promeneurs, dans la forêt d'Arcis-sur-Aube. Les vitres de la voiture dans laquelle il se trouvait avaient fondu comme si elles avaient été la proie d'un gigantesque incendie. Lui, sur la banquette avant, était réduit à l'état de cendres. Le plus extraordinaire, c'est que seules les vitres et la banquette avaient souffert du feu, le reste du véhicule était intact. Les enquêteurs ont déclaré que pour que du verre fonde, il faut une température d'environ 1 000 degrés. Une telle température ne pouvait être engendrée par un circuit électrique défectueux vu que la carcasse de la voiture n'avait pas été endommagée ! Que pense la science de ce phénomène extraordinaire ? Comme les policiers, qui ont eu à enquêter sur les morts par combustion, les savants pensent à des accidents : les victimes, dit-on, étaient à proximité de foyers ou alors fumaient... Seulement, on n'explique pas que seuls les corps aient pris feu : pourquoi le feu, provoqué accidentellement, n'a -t-il pas touché les alentours ? Pourtant, ces feux ont dû être puissants pour arriver à consumer complètement des corps humains ! Dans son ouvrage de médecine, l'américain Dixon Mann, qui a rapporté plusieurs cas de combustion spontanée, pense que les victimes de ce phénomène sont des buveurs, voire des alcooliques : à force de boire sans arrêt, leur organisme s'imbibe d'alcool et finit par s'embraser «de l'intérieur». En fait, la théorie «alcoolique» de la combustion spontanée a été développée au XIXe siècle, et elle continue à avoir cours dans certains milieux médicaux. Si, effectivement, des victimes de la combustion spontanée ont été des alcooliques, d'autres ne le sont pas : les personnes que nous avons évoquées dans notre récit n'ayant même jamais pris une goutte d'alcool ! Et puis, on sait que même imbibés d'alcool, les tissus animaux ne peuvent s'embraser spontanément, et qu'au cas ou ils le feraient, ils ne peuvent atteindre la fantastique température de 2 500 degrés pour calciner — comme dans les crématoriums — un corps humain ! En fait, peu de scientifiques ont étudié ce phénomène, à cause sans doute de son caractère «irrationnel» : beaucoup craignent, en se penchant sur un phénomène qui sent le soufre, de compromettre, pour superstition, leur crédibilité, voire leur carrière. De nos jours, on a tendance à abandonner les causes physiques : et si la combustion spontanée n'était qu'une forme de «suicide psychique» ? Dans beaucoup de cas — comme le personnage de notre récit ou ceux des chroniques que nous avons rapportées —, la plupart des victimes sont des personnes seules, en proie au désespoir. Ces personnes qui, pour une raison ou une autre ne se donnent pas la mort de façon conventionnelle, décident d'en finir avec la vie, en mettant en branle, dans leur organisme, une énergie qui les consume. On évoque, à l'appui de l'existence de cette énergie, le cas des moines bouddhistes qui, par la seule énergie qu'ils dégagent, peuvent faire fondre la neige autour d'eux... Alors, pourquoi cette énergie ne se retournerait-elle pas contre l'homme ?