Résumé de la 10e partie n Le phénomène de la combustion spontanée – des gens qui brûlent sans raison — a été relevé dans de nombreuses contrées du monde. Un cas qui a défrayé la chronique américaine est celui des Rooney, un couple de fermiers qui vivaient dans l'Illinois. Le soir de Noël 1885, ils ont réveillonné avec leur domestique, John Larson. Ils ont beaucoup bu et J. Larson, pris de malaise, est allé dormir, les laissant dans la cuisine. Le lendemain, Larson est descendu prendre un verre d'eau dans la cuisine, il a trouvé son patron mort, accroupi sur le sol, le corps recouvert d'une membrane huileuse très fine. Le domestique a alors pris un cheval et est allé chercher le fils des Rooney, qui habitait à quelques kilomètres de là. Les deux hommes ont inspecté ensemble la cuisine et ont remarqué, devant un pied de la table, un trou : le plancher a brûlé et découvert la terre. Ils se penchent sur le trou et remarquent, à l'intérieur, un tas de cendres, avec au milieu des fragments d'os et un crâne complètement calciné. C'était là tout ce qui restait de madame Rooney. La police engage une enquête et conclut que madame Rooney a brûlé et que c'est en voulant éteindre l'incendie que son époux est mort asphyxié. Un feu capable de calciner un corps humain doit être très puissant, aussi s'étonne-t-on qu'il n'ait pas détruit la maison. On a soupçonné le domestique d'avoir assassiné ses maîtres et un procès lui a été intenté, mais le jury, devant le manque de preuves, a dû acquitter Larson. Ce cas de combustion spontanée n'a, comme tous les autres, pas été élucidé. Dans un récit rapporté par Ronald J. Willis, il est question d'une femme, madame Reeser, qui vivait à Saint Petersburg en Floride. Un facteur, lui ayant apporté un télégramme, sa propriétaire est allée le lui remettre. Elle frappe trois fois à la porte de sa chambre et comme elle ne reçoit pas de réponse, elle essaye d'ouvrir. Elle retire aussitôt la main, la poignée étant chaude. La propriétaire sent également une odeur de brûlé et il lui semble qu'il sort de dessous la porte une légère fumée. La porte étant fermée de l'intérieur, elle alerte aussitôt la police, qui arrive peu après. Madame Reeser ne répondant toujours pas, les policiers enfoncent la porte. Il y a bien eu un incendie dans la chambre : le capitonnage du fauteuil a brûlé au point de découvrir les ressorts, le tapis sur lequel il était posé a brûlé tout autour et il y a un peu de suie au plafond. Le reste du mobilier était intact. Madame Reeser, on ne la voyait pas ! C'est alors que l'un des policiers s'approche du fauteuil : il y a, dessus, un tas de cendres, quelques débris d'os et un crâne humain calciné de la taille d'une balle de tennis. C'était là madame Reeser ou ce qu'il en restait ! Une enquête est ouverte et on retient l'hypothèse de la mort par brûlure. On a pensé à un accident, mais aussi à un suicide, la dame en question, une retraitée, vivant seule. On s'est étonné tout de même que le feu, qui a tué madame Reeser, n'ait brûlé que le fauteuil sur lequel elle était assise et la carpette. Comment expliquer le fait qu'il ne se soit pas propagé à la chambre et à tout l'immeuble ? Et puis, le feu a dû être très puissant – au moins 2 500 degrés, selon les spécialistes — pour calciner à ce point un corps humain. (à suivre...)