Mémoire n Le premier tour de manivelle du film documentaire Résistance, ou novembre de la résurrection a été donné, lundi, au Musée de l'armée (Riad el-Feth). «En fait, c'est une série de documentaires qui, au nombre de six épisodes, ont obtenu l'accord et le soutien du commissariat à l'année 2007, Alger capitale de la culture arabe», a expliqué Mohamed Larbi, ajoutant que «ce documentaire traite de l'histoire de l'Algérie, notamment la Guerre de libération nationale». Ce documentaire aborde divers thèmes, comme «L'Algérie à travers l'image de 1900 à 1962», «Les six et le 1er Novembre», «Les 22 et le 1er Novembre», «Chahidat el-watan», «Les intellectuels et la Révolution», et «Les chants patriotiques». S'exprimant sur le contenu des documentaires, le réalisateur, Mohamed Larbi, a indiqué que les sujets traités sont inédits. «Aucun réalisateur n'a, à ce jour, traité l'histoire de la Guerre de libération nationale sous ces différents aspects», a-t-il affirmé, précisant toutefois que le thème du 1er épisode a été exploité par quelques tentatives. Concernant les lieux du tournage, le réalisateur a déclaré qu' «une partie se fera en Algérie et l'autre à l'étranger, notamment en Tunisie, en Egypte et au Liban». Dans le 5e épisode, des intellectuels, qui ont contribué à la Révolution, seront évoqués, à l'exemple de Frantz Fanon. «A cet effet, nous envisageons de faire des prises de vue en Martinique, là où Frantz Fanon est né, et à Lyon (France) où il a fait ses études», a déclaré le réalisateur. S'exprimant sur le choix du thème abordé dans son documentaire, le réalisateur a aussitôt expliqué ses motivations par rapport à son souci d'entretenir la mémoire. «C'est par un devoir de mémoire», a-t-il dit. Et d'ajouter : «D'abord parce que je suis un ancien moudjahid. Ensuite, j'ai pu remarquer qu'il n'y a pas assez de documentaires sur la Révolution algérienne. J'ai constaté qu'en Europe, notamment en France, on parle encore de la Première Guerre mondiale, donc j'ai décidé, et vu que la Révolution de Novembre est une histoire encore récente, de lui consacrer six épisodes, d'une heure chacun. C'est aussi pour l'entretenir et l'expliquer aux générations à venir». «La deuxième raison qui m'a poussé à réaliser cette série de documentaires, c'est bien la loi française du 23 février 2005 qui glorifie la colonisation, c'est une manière de réagir contre cette loi», a-t-il déclaré. Il est à souligner que les documentaires dont la préparation a nécessité un travail de recherche minutieux seront réalisés à la fois sur la base de témoignages, d'archives (filmiques, iconographiques…) et de reconstitution.