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Novembre 1954-Un documentaire-fiction en chantier
Notre histoire en images
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2005

Le 20 août dernier a eu lieu, à Alger, le premier tour de manivelle d'un documentaire-fiction consacré à la guerre de Libération nationale et intitulé « Vous qui êtes appelés à nous juger », en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, d'un grand nombre d'anciens moudjahidine de la première heure et de la presse. A la veille de cet anniversaire, Abderrahmane Hayane, directeur de la société de production Image Pro basée à Paris, société productive du documentaire, nous en dit un peu plus sur le déroulement du tournage.
En quoi votre documentaire « Vous qui êtes appelés à nous juger » est-il un genre inédit, et que raconte-t-il exactement ?
Ce documentaire de 90 minutes est, avant tout, l'histoire de la déclaration du 1er Novembre 1954, de sa conception jusqu'à sa proclamation. Pour nous et les coauteurs de ce documentaire - Noredine Inoughi, ancien journaliste à la Radio nationale, et Boualem Gueritli, ancien réalisateur à l'ENTV et réalisateur du documentaire « Vous qui êtes appelés à nous juger » -, la genèse de la guerre de libération et la longue maturation politique qui a précédé le lancement de la révolution remonte à mai 1945 et les manifestations de Sétif, Guelma et Kherrata durement réprimées par l'occupant. C'est ce long processus que nous voulons raconter jusqu'à l'aboutissement final qui aura lieu dans un petit village perdu au fond de la Kabylie, Ighil Imoula, devenu le symbole de la guerre de libération. C'est dans ce petit hameau que fut saisi le texte de la déclaration par le martyr Mohamed Laïchaoui - en présence du défunt moudjahid Ali Zammoum qui nous a quittés l'année dernière - puis ronéotypée en pleine nuit durant une fête à laquelle tout le village a participé pour tromper la vigilance des gendarmes français. Le documentaire repose sur les témoignages des acteurs et témoins encore vivants de cette phase historique qui a précédé la guerre, mais également, et essentiellement sur de grandes reconstitutions des principaux épisodes qui ont précédé Novembre 1954.
En quoi consistent exactement ces reconstitutions ?
C'est par cette forme de réalisation que se distingue ce documentaire. La reconstitution historique n'est pas encore un genre très répandu parmi les productions algériennes, alors que de l'autre côté de la Méditerranée c'est devenu un genre à part qui a un public de plus en plus nombreux, car il allie le témoignage historique à la fiction « réelle ». Aujourd'hui, sur les grandes chaînes européennes, on n'hésite pas à passer un grand documentaire-fiction en prime time, c'est-à-dire en début de soirée. C'est même un genre qui s'est tellement modernisé que les moyens utilisés sont souvent dignes des grandes productions cinématographiques européennes. C'est un peu notre ambition de pouvoir raconter cette période très particulière qui a précédé la guerre de libération en utilisant ce type de documentaire. Nous serons donc amenés à tourner des scènes qui retraceront des pans entiers de l'histoire de l'Algérie pré-guerre de libération. Pour ne donner que quelques exemples, les manifestations de Sétif ou de Guelma seront tournées dans ces villes avec des centaines de figurants, et la réunion des 22 historiques au Clos-Salambier sera reconstituée avec une brochette d'acteurs, souvent amateurs, alors que la fête qui battait son plein à Ighil Imoula, cette veille du 1er Novembre 1954, sera reconstituée avec les habitants du village, pour rester dans l'authenticité des moments cruciaux pour l'Algérie.
Ce documentaire semblait bien parti pour être montré pendant l'anniversaire du 1er Novembre...
C'est ce que nous souhaitons en effet. Malheureusement ce ne sera pas le cas. Les moyens financiers pour la production de ce documentaire tardent encore à être débloqués. Le ministère de la Culture s'était en effet engagé publiquement à nous aider, lors de la conférence de presse qui a suivi le premier tour de manivelle le 20 août dernier. La ministre, et je peux en témoigner, fut enthousiasmée par le contenu du documentaire. Pour autant, la machine administrative en Algérie est, comme vous le savez, toujours un peu lente à démarrer. Je ne jette la pierre à personne, je ne fais qu'un constat. Mais nous restons quand même optimistes, parce que les engagements souvent moraux de beaucoup de gens nous rassurent. Tout le monde est d'accord pour dire que ce documentaire est important pour la lecture de notre histoire.
Les engagements financiers n'ont donc pas été respectés ...
Je pense que les engagements financiers, qui ont pris un peu de retard, seront assumés pour qu'une production nationale de qualité émerge enfin. Pas uniquement pour nous, mais pour tous les porteurs de projets de valeur et il y en a beaucoup. Au-delà de son aspect historique, voire pédagogique, nous voulons produire un documentaire de grande qualité, un produit qui aurait sa place dans n'importe quel festival au monde. Un documentaire qui, financé en grande partie par des deniers publics algériens, n'aurait pas à rougir devant la concurrence internationale. Il sera d'ailleurs produit en trois langues : arabe, français et tamazight.


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