Constat n Les relations diplomatiques privilégiées qu'entretenaient l'Algérie et la Tchécoslovaquie dans les années 1970 et 1980 ne semblent pas avoir eu un effet particulier sur le niveau des échanges économiques et commerciaux algéro-tchèques. Celui-ci reste faible et en deçà des espérances, de l'avis même du ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub. «Les relations économiques et commerciales entre nos deux pays ne sont pas au top», a-t-il déclaré, l'année dernière, au cours d'un séminaire organisé à Alger, en présence de son homologue tchèque, Milan Uraban, et de nombreux hommes d'affaires. Certes, les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé ces dernières années, passant de 36 millions de dollars en 2002 à 80 millions de dollars en 2004, mais ils sont encore loin de refléter la volonté affichée, ces dernières années, par Alger et Prague de donner un nouveau souffle à leurs relations bilatérales. Le niveau de ces échanges n'a d'ailleurs pas évolué l'année dernière, puisqu'il s'est stabilisé à 80 millions de dollars, selon les responsables du service commercial de l'ambassade de la République tchèque à Alger. Aussi, le nombre d'entreprises tchèques présentes directement ou indirectement en Algérie est insignifiant : selon les mêmes sources, seule une entreprise d'import-export, Pamco en l'occurrence, possède un bureau de liaison à Alger (la marque automobile Skoda, représentée en Algérie par la société La maison tchèque, en fait partie). A vrai dire, les sociétés tchèques, qui ont commencé depuis quatre ans environ à s'intéresser aux marchés situés en dehors de l'Europe, ne connaissent pas assez le marché national, d'où leur hésitation à l'investir. Pourtant, ce ne sont pas les possibilités et les opportunités d'investissement et de coopération qui manquent. Les sociétés tchèques ont un savoir-faire reconnu dont pourraient profiter leurs homologues algériennes qui, pour leur part, sont à même de satisfaire les besoins des consommateurs tchèques, en produits de la mer (poissons, crustacés…) notamment. Ceci d'autant plus que l'Accord d'association signé entre notre pays et l'Union européenne (dont fait partie la République tchèque) accorde bien des facilités en matière de circulation des biens entre les deux parties. Toujours est-il que pour le moment, les échanges algéro- tchèques se font essentiellement dans les secteurs des hydrocarbures, de l'industrie et de l'équipement.