Tendance n La circulation des personnes entre l'Algérie et l'ex-Tchécoslovaquie a sensiblement diminué à partir du milieu des années 1980, mais cela n'a pas duré longtemps. Les échanges entre l'Algérie et la République tchèque ne datent pas d'hier. A l'époque de la Tchécoslovaquie déjà, les deux pays entretenaient des relations privilégiées, ce qui avait permis à de nombreux Algériens de poursuivre leurs études supérieures dans les grandes universités tchécoslovaques. A la fin de leur cursus, certains ont préféré s'installer définitivement là-bas, mais la plupart sont rentrés au pays. Dans le même temps, des médecins et des ingénieurs tchèques étaient venus travailler ici dans le cadre des accords de coopération dans les domaines technique et scientifique signés entre l'Algérie et la Tchécoslovaquie. Dans leur écrasante majorité, ils sont repartis dans leur pays. Certes, la circulation des personnes entre les deux pays a sensiblement diminué à partir du milieu des années 1980, mais cela n'a pas duré longtemps. Ainsi, un important flux migratoire vers la République tchèque a été observé dans notre pays à partir de la deuxième moitié de la décennie 1990. Devant les difficultés rencontrées pour pénétrer le sol français, des centaines de jeunes se sont rabattus sur la République tchèque qui était, à l'époque, plus ou moins «souple» en matière d'octroi de visas étant donné qu'elle ne faisait pas encore partie de l'Union européenne. Une fois sur place, beaucoup ont réussi à trouver un boulot au noir, ce qui les a incités à rester tout en nourrissant l'espoir de régulariser leur situation administrative un jour, pour pouvoir aller s'installer en Allemagne ou en France. Mais finalement, ils y sont restés dans leur majorité, une fois la carte de résidence obtenue. Il faut dire que ces jeunes, dont bon nombre se sont mariés avec des Tchèques, se sont adaptés, avec le temps, au mode de vie tchèque et ont fini par abandonner l'idée de partir dans d'autres pays européens où il n'est pas du tout évident de trouver du travail, encore moins de régulariser sa situation administrative. Ainsi donc, une importante communauté algérienne s'est formée à Prague et dans les principales villes tchèques en quelques années seulement. Il y a lieu de relever néanmoins que cette tendance migratoire a plus ou moins baissé depuis l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne, en mai 2004.