Résumé de la 4e partie n Une autre famille pauvre de l'arrière-pays texan s'apprête à émigrer, à son tour : la famille Barrow et ses huit enfants, dont le troisième Clyde. «Ce sera dur au début», a dit Barrow et effectivement, les débuts à Dallas, seront très difficiles pour la famille. D'abord, le père ne trouve pas tout de suite, comme il l'espérait, du travail, et pour économiser le peu d'argent que l'on a, on ne loue pas de logement. — C'est là que nous allons dormir ? demande Clyde, effrayé — Oui, dit sa mère, c'est là, mais c'est provisoire, papa trouvera du travail et nous louerons un logement... — Je préfère notre maison de Télico, dit le gamin — Oublie Télico, dit sa mère, nous n'y retournerons plus ! Si le jeune garçon, au départ enchanté de partir à Dallas, veut retourner à Télico, c'est parce que, là où il se trouve, il n'y a pas de maison. Les Barrow vivent sous un viaduc, avec d'autres familles, à l'entrée de la ville. Les gens se sont partagé l'espace, les ballots faisant la frontière des «appartements». Clyde, qui a douze ans, se rappellera ces jours de misère. Le plus terrible, c'est les jours de pluie – et ici, les pluies sont diluviennes —, quand il faut quitter le viaduc pour ne pas être emporté par les eaux, qui forment des ruisseaux. Plus d'une fois, il a dormi les pieds dans l'eau et le ventre vide. Et encore : il ne pleure pas, comme ses frères, il ne se plaint pas, au contraire, il se donne du cœur, en se promettant, quand il sera grand, de ne pas souffrir la misère. Et puis, un beau matin, Barrow rentre souriant. — Les enfants, je crois que nous allons quitter ce maudit viaduc ! On l'interroge aussitôt. — Tu as trouvé un logement ? — Mieux, dit Barrow — Du travail ? — Oui : une petite station de vente de gaz, avec une arrière-boutique où nous logerons ! Comme les enfants explosent de joie, il ajoute : — Attention, ce n'est pas un palais, nous serons même obligés de nous serrer tous dans une pièce, mais nous serons bien au chaud, nous n'aurons plus les pieds dans l'eau ! Clyde sourit : c'est l'essentiel pour lui : dormir dans une pièce chaude, ne plus avoir les pieds dans l'eau... — Et puis, ajoute Barrow, les enfants pourront aller à l'école... Cela est moins réjouissant, se dit Clyde, mais il se dit que la vie n'a pas toujours des aspects agréables... La famille déménage donc. Comme l'a dit Barrow, la station est toute minuscule et l'arrière-boutique un réduit où on peut à peine se tenir. Mais qu'à cela ne tienne, c'est plus confortable que le viaduc ! Les enfants sont inscrits à l'école. (à suivre...)