Il y a quelques jours, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a pris, subitement, la décision de fermer toutes les salles des fêtes «ne répondant pas aux normes de mise en conformité telles qu'édictées par un décret gouvernemental promulgué il y a quelques années». Une décision contestée par plusieurs propriétaires de salles qui se disent en possession de tous les documents exigés par le nouveau décret, à savoir le certificat de conformité, le permis de construire, l'extrait de rôles et le certificat de comodo incomodo. «Cette fermeture sans préavis nous a pénalisés autant que nos clients qui avaient réservé depuis longtemps. J'ai dû rembourser plus d'une cinquantaine de clients tout en leur demandant des excuses. Nous avons aussi annulé plusieurs événements (séminaires, rencontres, colloques, etc.) Cette décision nuit à notre réputation et je n'arrive pas à la comprendre. Elle met au chômage des dizaines de personnes», explique le propriétaire d'une salle des fêtes à Alger. Ces propriétaires ne cachent pas leur inquiétude quant au maintien de cette mesure. Nous avons essayé de contacter les services du ministère de l'Intérieur mais aucun détail ni explication ne nous ont été donnés quant à cette mesure jugée arbitraire par les propriétaire des salles des fêtes et qui n'a d'ailleurs pas manqué de perturber beaucoup de couples qui avaient planifié de convoler en justes noces ces jours-ci et qui ont dû, pour certains, ajourner la cérémonie et pour d'autres effectuer un véritable parcours du combattant pour trouver enfin une salle de libre parmi les quelques-unes n'ayant pas été concernées par la mesure.