Sur un nombre global de 1 086 000 commerçants, ces étrangers sont majoritairement Tunisiens, Français, Syriens et Chinois. Ce sont les chiffres donnés, hier, par le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub lors de son passage au Forum de la télévision. Ce dernier a déclaré que la plupart de ces commerçants étrangers sont légalement établis et disposent d'un registre du commerce. «Je dois dire que même dans le domaine du commerce, ces étrangers ont un savoir-faire meilleur que le nôtre. Allez dans n'importe quel commerce chinois, par exemple, et vous allez découvrir une différence dans la manière d'accueilir… !», a souligné M. Djaâboub, qui a expliqué que la présence de ces commerçants étrangers n'a aucun impact sur l'économie nationale et qu'elle entre dans le cadre de l'économie de marché. Concernant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, M. Djaâboub n'a pas voulu s'étaler sur cette question se contentant de dire que les négociations sont toujours en cours avec l'Union européenne et les ?tats-Unis et qu'il reste 13 points (de désaccord) à négocier. «On fera des avancées en 2007», s'est-il contenté de dire. Abordant la décision de l'interdiction de l'exportation des déchets ferreux et non ferreux qui a soulevé un tollé ces derniers jours, M. Djaâboub a été catégorique : «Il n'y aura plus de vente de déchets ferreux. Ce n'est pas une décision de mon département, mais celle du Conseil de gouvernement.» Pour lui les receleurs constituent de véritables réseaux organisés. «On vole tout, des plaques de signalisation, des câbles électriques, des rails de chemins de fer... Il faut arrêter ce massacre», a-t-il dit. Selon lui les «receleurs voleurs» ont volé, l'année dernière, plus de 150 km de rails et 150 km de câbles électriques. «Cette décision d'interdiction est pour organiser cette activité», a-t-il justifié. M. Djaâboub a, cependant, désapprouvé les déclarations d'un responsable d'une fédération qui représente les exportateurs des déchets ferreux et non ferreux qui avait déclaré récemment que cette décision menace plus de 40 000 emplois. «Cette association n'est pas agréée, et ne représente qu'elle-même», a-t-il souligné. S'agissant des concessionnaires automobiles, M. Djaâboub a souligné que son département compte exiger l'importation des pièces détachées de qualité, en quantité suffisante et aussi le conditionnement des véhicules de transport en commun en matière de sièges, d'espace et de confort. Concernant la loi exigeant un capital de 20 millions de dinars pour ouvrir un registre du commerce d'import export, M. Djaâboub a dit qu' elle a permis l'élimination de 12 000 importateurs sur les 32 000 qui existaient. «Il n'existe aujourd'hui que 20 000 professionnels qui savent négocier avec les pays étrangers au profit de l'économie nationale», a-t-il expliqué.