Résumé de la 4e partie n La première proposition de Settoute pour l'embellissement de le maison a été remplie. Cela ne la décourage pas pour autant, aussi revient-elle à la charge et tend un autre piège aux trois enfants. Aussi, quand son grand frère rentra à la maison, elle se hâta de lui dire : — Mon frère, notre maison est bien jolie, mais ne le serait-elle pas plus si du nombre de ses habitants Hadd-Ezzine était comptée. J'aimerais tant que tu épouses Hadd-Ezzine. Mais où peut-elle bien se trouver ? — Puisque tel est le désir de ma sœur, je vais interroger le mors d'or, dit le garçon. Et prenant le mors, il le questionna : — Réponds-moi, Baba-Morjan, toi qui es à la fois esprit et vent : où réside celle qu'on nomme Hadd-Ezzine ? Et le mors de répondre : — Oui, fils de roi, je sais où réside la plus belle des femmes, la nommée Hadd-Ezzine. Elle se trouve au milieu de sept ogres redoutables et de sept montagnes sauvages, promptes à se resserrer sur l'intrépide qui tente de les franchir. Mais alors, ne pourra-t-on jamais atteindre Hadd-Ezzine ? — Attends, fils de roi. Je vais tout de suite t'indiquer la manière d'y parvenir. Pour franchir les montagnes, prends dans ton enclos l'un des dix poulains. ll filera comme l'écIair et sera plus rapide que les montagnes lorsqu'elles voudront se fermer sur toi pour t'écraser. Quant aux sept ogres, il faut les avoir par la douceur. Achète sept rasoirs à barbe, sept miroirs et sept chéchias rouges. Chaque fois que tu rencontres un ogre, rase-lui la barbe, ensuite coiffe-le d'une chéchia, puis offre-lui un miroir pour se regarder. lI se trouvera si beau que, pour te remercier, il te laissera passer. Le jour d'après, le jeune homme enfourcha l'un des dix poulains et galopa vers le pays de Hadd-Ezzine. ll suivit point par point les recommandations du mors magique et put ainsi franchir tous les obstacIes. Mais lorsqu'il fut devant Hadd-Ezzine, celle-ci, le découvrant aussi beau qu'elle, le souleva de sa selle et le jeta violemment sur le soI. ll demeura sans connaissance pendant quarante jours. Lorsqu'enfin il revint à lui, Hadd-Ezzine, revenue à de meilleurs sentiments, accepta de le suivre. ll la prit en croupe sur son coursier et retourna auprès de sa sœur et de son cadet. Pour célébrer son union avec Hadd-Ezzine, le jeune homme organisa une brillante fête où tout ce que la ville comptait comme habitants et passagers, du plus riche au plus pauvre, fut convié. On n'entreprit aucun préparatif culinaire. Seulement, lorsque tout le monde eut pris place sur les nattes pour manger, le jeune homme soIlicita le mors d'or, et, en un clin d'œil, les mets les plus variés et les plus appétissants furent servis. Un jour, le sultan, qui désirait faire sa demande de mariage à la jeune filIe, invita ses nouveaux amis à dîner dans son palais. Or, lorsqu'on apporta le repas, Hadd-Ezzine, qui était une fée au courant des moindres secrets de l'univers, dit au suItan : — Sultan, nous ne toucherons à ta nourriture qu'en présence de toutes tes épouses. Nous n'aimons pas la discrimination et l'injustice. — Mes épouses sont devant vous ; les voilà, répondit le sultan en montrant ses deux méchantes femmes, qui essayaient de faire bonne figure et de dominer leur trouble. — ll y manque une troisième, dit Hadd-Ezzine, et nous la souhaitons parmi nous. — C'est vrai, dit le sultan, mal à l'aise. J'ai eu, autrefois, une autre femme ; mais elle s'est mal comportée et je l'ai punie. Je l'ai attachée avec les chiens. Elle n'est pas digne de votre compagnie. — Même si tu l'as attachée avec les chiens, nous voulons qu'elle mange avec nous. (à suivre...)