Résumé de la 8e partie n Clyde et son frère Ivan viennent de cambrioler un magasin. Une voiture de police les a pris en chasse. Ivan heurte un lampadaire : sur le point d'être pris, il ordonne à son frère de fuir. Les policiers se précipitent vers la voiture, armes au poing. — Où est passé ton complice ? — Quel complice ? répond Ivan, j'étais seul — Arrête de mentir, nous avons bien vu que vous étiez deux ! — Et moi, je vous dis que j'étais seul... Et il ajoute, en souriant : — Je travaille toujours seul, messieurs les policiers ! Il répétera la même chose au commissariat de police où il est conduit, puis, quelques semaines plus tard, au tribunal. — J'ai agi seul ! L'avocat, qui lui a été commis d'office, lui a conseillé de dénoncer son complice : ainsi la responsabilité du délit ne retombera pas sur lui seul, et il pourra espérer la clémence du juge, mais il refuse. — J'étais seul ! Il va ainsi écoper d'une lourde peine et être envoyé dans la prison d'Etat de Huntsville. Clyde se retrouve seul, pour la première fois. Il faut dire qu'il est habitué à son frère, avec qui il fait les mauvais coups depuis l'enfance. Désormais, il va falloir se passer de lui. Il se lie d'amitié avec des malfrats. Deux d'entre eux, William Turner et Franck Robust deviennent ses amis. Ils font ensemble quelques mauvais coups et amassent un petit magot. Le 16 octobre 1929, Clyde — qui n'a pas encore vingt ans — se retrouve avec ses camarades à l'hôtel Roosevelt de Waco quand on frappe brutalement à leur porte. — Police ! Clyde s'affole. — On va m'envoyer en prison ! Comme ses complices n'ouvrent pas, les policiers forcent la porte. — Haut les mains ! Ils remarquent Clyde — Que fais-tu avec ces truands, toi... Tu as l'air très jeune ! Ils l'emmènent quand même au poste de police où le commissaire Hollis Burron l'interroge. — Je ne connais pas ces hommes, proteste-t-il — Et pourtant, tu étais avec eux ! — Ils m'ont pris en stop, et comme je ne savais pas où aller, ils m'ont proposé d'aller à l'hôtel avec eux... Je vous en prie monsieur ne m'arrêtez pas, donnez-moi une chance. Le policier ne le croit certainement pas, mais il est ému par sa jeunesse. — Disparais, lui dit-il, mais que je ne te reprenne plus à fricoter avec des truands ! Il s'en va, sans demander son reste. (à suivre...)