Résumé de la 8e partie n Dyllon a besoin d'aide pour se débarrasser de certains faits compromettants. Il sollicite donc l'aide de Jap. Silence dans la cellule. Dudley Dyllon regarde toujours le plafond où il est seul à voir quelque chose. De son côté le Jap dort. A l'heure de la soupe, la roulante s'arrête devant leur porte comme d'habitude, et Michael Kinusaga renverse maladroitement sa gamelle. Il demande aussitôt une autre portion au gardien, qui la lui refuse vertement. — T'avais qu'à faire gaffe, le Jap, t'as pas besoin de bouffer, tu sors demain, t'auras tout le temps de t'empiffrer de hamburgers américains... Et il referme le guichet. Ce qui a pour effet de mettre le Jap dans une colère démente. Il démolit tout dans la cellule, hurle des insultes, si bien qu'il se retrouve dans le couloir dûment encadré par deux gardiens, direction le bureau du chef et le mitard. Mais avant de partir, le Jap ouvre le judas de la porte et encadre son visage impassible dans l'espace minuscule. — Hé ! Dyllon... L'autre se redresse, inquiet. — Je suis navré, Dyllon, désolé... c'est fichu pour toi. Je suis toujours policier, je suis toujours assermenté, et tu viens d'avouer ton crime devant un policier assermenté, en lui donnant la preuve matérielle qui manquait au dossier... On se reverra à l'audience Dyllon... Salut ! L'avocat de Dudley Dyllon lui a conseillé de plaider coupable, devant la solidité du dossier, et Dyllon a tout avoué. Et le détective sergent Michael Kinusaga a été officiellement rétabli dans ses fonctions, le jour même avec une conférence de presse du chef de la-police à Chicago à l'appui. Sous les flashes des photographes, la jeune madame Kinusaga s'est jetée dans les bras de son honorable époux, en lui chuchotant à l'oreille : — Tu sais, j'ai compris le premier mois, quand ta solde est arrivée comme si de rien n'était. Comme si tu n'avais pas été limogé... J'ai compris que tu étais incorruptible, et chargé d'une mission difficile, mais je n'ai rien dit, pas même aux enfants... Est-ce que tu auras une récompense ? Michael Kinusaga, en offrant son sourire à la presse, a marmonné dans le style Bogart : — Chérie... les récompenses pour un flic... ça s'arrête là.