Résumé de la 3e partie n Une fois de plus, Souad s'ouvre à Mohamed. Mais la jeune femme, déclare, désespérée, qu'elle ne peut rien changer à son sort. Le samedi suivant, Souad arrive au bureau avec un œil au beurre noir. — Holà ! dit Mohamed, qu'est-ce qui s'est passé ? — Je suis tombée, dit-elle, j'ai heurté un coin de la bibliothèque. — Tu as eu une sacrée chance, dit-il, tu aurais pu avoir l'œil éclaté ! Il regarde la tempe enflée. — Tu es sûr que c'est un coin de bibliothèque qui t'a fait ça ? — Oui, dit-elle. Et elle éclate aussitôt en sanglots. — Souad, ce n'est pas une chute, n'est-ce pas ? Elle se détourne, pleurant de plus belle. — Laissez-moi ! Elle s'est remise à le vouvoyer. Il lui prend les deux mains et la force à le regarder. — C'est quelqu'un qui t'a frappée ? — Laisse-moi, dit-elle. Elle le tutoie de nouveau. Mohamed ne la lâche pas. — C'est lui, n'est-ce pas ? ton cousin... Elle sanglote maintenant, puis se jette dans ses bras. — Tu ne peux savoir combien je suis malheureuse ! Il lui caresse les cheveux, lui essuie ses larmes... — Calme-toi ! — Il m'a frappée... Il m'a frappée... Parce qu'il m'a vu parler avec un voisin ! — Cet homme est un monstre... Un monstre et un lâche ! Elle pleure à fendre l'âme, et il faut beaucoup de temps à Mohamed pour la calmer. Il l'assoit sur une chaise et lui fait raconter l'histoire. — Il m'a frappée devant chez moi ! — Et tes parents, comment ont-ils réagi ? — Mon père l'a grondé, mon frère l'a menacé... — Et c'est tout ? — Que veux-tu qu'ils fassent d'autres ? C'est mon fiancé et de surcroît mon cousin ! — C'est inadmissible ! Tu ne dois plus accepter cette tyrannie ! Elle secoue la tête. — Hélas, je suis prisonnière, prisonnière ! Je ne peux rien faire ! Mohamed s'emporte. — J'irai parler à tes parents, moi, je leur dirai ce que je pense de ton cousin, de ton oncle et de leur fichu arrangement ! Elle s'effraye. — Tu vas me créer des problèmes ! On m'interdira de retourner au travail ! Je me suiciderai ! Elle semble si sincère qu'il s'en inquiète. — Calme-toi, calme-toi, je ne ferai rien que tu ne m'autorises à faire ! (à suivre...)