Mémoire n Le patrimoine rupestre de Dhaya Ben Dahoua (Ghardaïa) peut constituer un moteur de relance de l'activité touristique culturelle et pédagogique dans la région. Une étude pour la valorisation du patrimoine préhistorique de la région de Dhaya Ben Dahoua, commune située au nord-ouest de Ghardaïa, sera lancée prochainement, a indiqué le président de l'Assemblée populaire communale de Dhaya Ben Dahoua. «Notre région, qui recèle des gisements préhistoriques qualifiés d'importants par des archéologues et autres spécialistes en préhistoire et art rupestre notamment au lieu dit Ben Haikel distant de 25 km au nord du chef-lieu de la commune, doit être valorisée afin de développer un tourisme culturel et scientifique», a-t-il souligné. Ce patrimoine préhistorique «légué par nos ancêtres» est, indique le même responsable, confiné sur les sommets des parois rocheuses de la rive droite de l'Oued Laâdmia, affluent de l'oued M'zab, sur plus d'un kilomètre. De nombreuses gravures rupestres authentifiées par les spécialistes sont localisées sur la façade d'une petite «cuesta» d'un affluent rocheux ainsi que sur des rochers des éboulis de pente. Selon les spécialistes, les gravures les plus anciennes de la région de Dhaya Ben Dahoua remontent à la période «protohistorique» appelée également «Age des métaux», en raison de l'apparition des métaux et la maîtrise de la métallurgie par les autochtones. Ces gravures rupestres, qui témoignent, selon les spécialistes de l'art rupestre, de l'existence d'une vie humaine dans la région depuis des milliers d'années, «restent en quête d'intérêt pour l'épanouissement d'un tourisme culturel et scientifique», relève-t-on. Ces sites de gravures rupestres d'une valeur «inestimable» constituent la mémoire de la région exprimée par les différentes représentations et figures fauniques et humaines en particulier des autruches, des antilopes, des canidés ainsi que des visages humains appartenant à la période libyco-berbère. Ces dessins peuvent constituer outre leur rôle en matière touristique, une matière de référence pour les recherches académiques et historiques sur la région. Ce patrimoine rupestre de Dhaya Ben Dahoua peut constituer, selon les spécialistes, un moteur de relance de l'activité touristique culturelle et pédagogique devant entraîner la création d'emplois et le développement de l'artisanat dans la région. Ce legs historique matériel témoignant de l'authenticité de l'existence humaine remontant à plusieurs siècles, nécessite actuellement des actions de protection et de sauvegarde contre les effets naturels et humains, a conclu le même responsable.