Résumé de la 5e partie n Souad cède au désespoir. Mohamed l'emmène au parc, mitoyen à la société. Ainsi, ils pourront discuter. Elle goûte à peine au sandwich. — Tu ne manges pas ? demande Mohamed — Je t'ai déjà dit que je n'ai pas faim. Du coup, lui non plus n'a pas envie de manger. Il enveloppe les deux sandwichs et les remet dans leur sachet. — Nous les mangerons tout à l'heure, au bureau, si nous avons faim. Elle hoche la tête. Il lui prend la main. — Maintenant, dis-moi ce que tu as ! — Tu sais ce que j'ai, soupire-t-elle — Alors, je repose la question : que comptes-tu faire ? Elle lève vers lui ses beaux yeux, et il lui semble y lire tout le désespoir du monde. — Je ne sais pas, dit-elle. Je me sens comme prisonnière... — Il dépend de toi pour que tu ne le sois plus ! — Tu connais mon histoire... — Oui, tu es promise depuis l'enfance à ton cousin, et ton frère a épousé la sœur de ton fiancé... Si tu le refuses, son père va demander à sa fille de rentrer chez lui... — Oui, c'est cela même ! Je ne veux pas faire le malheur de mon frère ! — Tu ne crois pas que tu es en train de faire le tien ? — Il faut bien que quelqu'un se sacrifie... — Et pourquoi faudrait-il que ce soit toi ? Elle le regarde, surprise. — Tu veux que je provoque le divorce de ma belle-sœur ? — Non, mais ton frère et ta belle-sœur devraient prendre leurs responsabilités. Ils n'ont qu'à refuser ce qu'on veut leur imposer ! — Mon oncle risque de la rejeter si elle ne lui obéit pas ! — Eh bien qu'il la rejette ! Cela ne va pas l'empêcher de continuer à vivre avec son époux et ses enfants ! Des parents comme ton oncle, moi, je m'en passerai volontiers ! — C'est toi qui le penses ! Ma belle-sœur ne voudrait pas se séparer de ses parents. Mohamed est prêt à se mettre en colère. — Et toi, tu voudrais gâcher ta vie ? Elle baisse les yeux. — Non... Mohamed s'enflamme. — Alors, réagis. Dis à ton père et à ton frère que tu ne veux pas épouser ton cousin et advienne que pourra ! Souad soupire. — C'est facile à dire ! — Ton père et ton frère admettent-ils que ce sinistre personnage te batte de la sorte ? — Non... — Alors, dis-leur que tu ne le supportes plus... (à suivre...)