Utilité n Cette liaison est d'une importance majeure pour la redynamisation des activités économiques et touristiques entre les régions du nord et celles des Hauts-Plateaux. Un projet portant reconversion en circuit touristique de la ligne ferroviaire entre Blida et Médéa, à l'arrêt depuis 1997, est actuellement en «gestation» au niveau de la direction des transports de la wilaya de Médéa. Selon les responsables locaux du secteur, la «reconversion» de la ligne ferroviaire Blida-Médéa, d'une longueur de 50 km, est «la solution la mieux indiquée et la plus appropriée» qui pourrait «aboutir à une éventuelle remise en service» de cette voie, en raison notamment de son état de vétusté, le coût de la rénovation, ainsi que les multiples contraintes techniques liées aux caractéristiques de l'ancienne voie ferrée et à la nature du relief. La réexploitation de la ligne de transport de chemin de fer, tant souhaitée par de nombreux opérateurs économiques et citoyens de la région, qu'ils considèrent, à juste titre, comme un vecteur essentiel de la relance du développement économique et social des régions du Centre et des Hauts-Plateaux, est une option «peu probable et difficile à concrétiser en l'état actuel des choses», affirment les mêmes responsables. Ils estiment, en outre, qu'à défaut d'une «réhabilitation» de la voie existante, des démarches sont entreprises auprès d'organismes nationaux activant dans le secteur du transport ferroviaire et des directions locales du tourisme, des forêts et des travaux publics, en vue d'élaborer une étude qui permettra de «réexploiter» cette ligne à des fins touristiques et d'éviter sa dégradation totale et irréversible. A rappeler que l'acheminement des voyageurs et de diverses marchandises à destination de Aïn Oussera, dans la wilaya de Djelfa, soit une distance de 278 km, était assuré jusqu'en 1997, par cette ligne ferroviaire, avec une densité de transport qui atteignait un taux de 60 %. Outre le transport de voyageurs, essentiellement vers la zone industrielle de Berrouaghia, avec une moyenne quotidienne de quelque 600 ouvriers, 800 000 tonnes/an de marchandises transitaient par cette ligne. Cependant, jugeant ce taux d'activité insuffisant et déficitaire, et en raison également de la dégradation de la situation sécuritaire le long du trajet de la voie, particulièrement entre Blida et Médéa, la direction de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) a opté, en 1997, pour l'arrêt temporaire de l'exploitation de cette ligne de chemin de fer.