Résumé de la 18e partie n Bonnie réussit à introduire dans la prison où se trouve Clyde une arme. Il s'échappera en compagnie de son codétenu, Franck Turner. Le gardien s'approche de la cellule, deux plateaux à la main. Il n'a pas besoin d'ouvrir pour remettre aux deux détenus leur repas : il se penche pour les glisser sous les barreaux quand Turner le saisit par le bras lui colle le canon du revolver sur la tempe. — Pas un geste ! Le gardien, surpris, ne dit rien. — Maintenant ouvre la cellule, doucement... Le gardien s'exécute. — Tu vas nous conduire jusqu'à la sortie, dit Turner, autrement je te colle une balle dans la tête. Le gardien, qui sait que le détenu ne plaisante pas, s'exécute une seconde fois. Par chance pour les gangsters mais aussi pour le gardien, ils ne rencontrent aucun obstacle sur le chemin vers la sortie. Bientôt, Turner et Clyde se retrouvent dehors, après avoir ligoté et bâillonné le gardien. — Libres ! s'écrie Clyde — Oui, dit Turner — Je vais enfin revoir Bonnie et la serrer dans mes bras ! — Ce n'est pas prudent d'aller la voir... Les gardiens ne vont pas tarder à découvrir notre évasion et ils vont lancer les flics à notre poursuite. Ils vont se rendre en premier chez ton amie ! — Tu as raison, il vaut mieux attendre que ça se tasse ! — En attendant, il faut trouver une planque ! — On ne va pas rester à Walco, et on ne peut pas rentrer tout de suite à Dallas. — Je propose qu'on aille faire un tour dans l'Illinois, on change carrément d'Etat ! On va là où on ne nous connaît pas. — D'accord, dit Clyde, on le fera savoir plus tard à Bonnie. Bonnie, elle, passe une nuit d'angoisse. Elle ne sait pas si l'évasion a réussi. A plusieurs reprises, dans la nuit, elle quitte son lit, dans l'espoir de voir Clyde, mais il n'y a personne. Le matin, de bonne heure, elle sort acheter les journaux. Elle pousse un petit cri de joie, en lisant les gros titres : «Evasion spectaculaire à la prison d'Etat», «Deux gangsters réussissent, en menaçant d'une arme un gardien, à se faire ouvrir la porte de la prison», «Comment les deux bandits ont-ils réussi à faire entrer une arme dans la prison ?» Elle feuillette fiévreusement les journaux. — Ils ont réussi à s'enfuir ! jubile-t-elle Elle rentre chez la cousine, folle de joie. — Clyde va venir me chercher, pense-t-elle. Mais Clyde ne vient pas. Elle lui en veut d'abord, mais en apercevant les berlines de la police, stationnées dans le quartier, elle comprend pourquoi son ami ne se présente pas. (à suivre...)