Moyens n Le nombre de toxicomanes se multiplie d'année en année alors que les centres de prévention et de psychothérapie existants sont incapables de les prendre en charge. «On doit agir pour sauver notre jeunesse en détresse. Chaque année, plus de 500 000 enfants quittent l'école pour rejoindre ainsi la rue qui leur réserve le chemin de la toxicomanie et de la drogue. Il est alors temps de mettre une stratégie nationale à même de permettre aux psychologues et sociologues de traiter ce phénomène», a indiqué Abdelkrim Abidat, président de l'Association pour la sauvegarde de la jeunesse de la wilaya d'Alger, hier, lors d'une conférence de presse, portant sur les causes qui poussent la jeunesse vers la drogue. Pour M. Abidat, les «inadaptés sociaux» doivent être pris en charge dans des centres spécialisés loin des hôpitaux qui ne sont pas équipés en accessoires éducatifs nécessaires au traitement des effets de la drogue. Pour cela, le président de l'Association pour la sauvegarde de la jeunesse interpelle l'Office national de la drogue et de la toxicomanie afin de créer des centres de prévention et de psychothérapie loin des hôpitaux. «Les enfants en difficulté fuient les hôpitaux et cela est tout à fait normal. Les toxicomanes n'acceptent pas ce genre de structure puisqu'ils savent que leur remède se trouve ailleurs. Lorsque nos psychologues se rapprochent d'eux pour les convaincre d'aller à l'hôpital, ils s'opposent à cette idée. Mais si nous avions des structures d'accueil où nous pouvions les prendre en charge, je vous assure que nos équipes de psychologues, sociologues et médecins pourraient effectivement les aider à se débarrasser de ce poison» a-t-il ajouté. Par ailleurs, le conférencier est revenu, lors de sa présentation sur le sujet en question, sur les principales causes qui poussent les jeunes à s'adonner à la drogue. En effet, l'absence d'autorité paternelle au sein de la cellule familiale fait que l'enfant perd ses repères. Ainsi, «il emprunte le chemin de la dérive qui mène droit à la consommation de ce poison», a-t-il expliqué. Outre que le manque de structures éducatives laisse le jeune livré à lui-même dans un environnement social favorable à l'acquisition de cette attitude qui s'ancre de plus en plus au sein de la population. Outre la famille et l'environnement social, l'école ne fait plus face à ce phénomène. Les élèves n'affichent que peu d'intérêt aux études, ce qui engendre l'échec scolaire. Là aussi, il faut que les autorités concernées revoient la situation des élèves.