Résumé de la 17e partie n Mohamed propose à Souad de prendre quelques jours de vacances... avec lui, histoire de se reposer. La jeune femme hésite. Comme d'habitude, il est rentré tard. Mais depuis quelque temps maintenant, il ne craint plus les attaques de sa femme : il l'ignore. D'ailleurs, il ne va pas tout de suite dans la pièce où elle se trouve. Il va voir les enfants qui font leurs devoirs. — Alors, les enfants, ça travaille ? — Oui, dit Sihem. Il se penche sur ses cahiers. — Des maths, toujours des maths... Il va falloir que tu penses aux autres matières ! Le bac, ce n'est pas uniquement les maths. Il va vers Amine. — Moi aussi, dit le jeune garçon, en riant, je fais des maths ! D'ailleurs, j'ai besoin que tu m'expliques quelque chose. — Je vois d'abord ce que fait Zohir et je suis à toi ! — Moi, dit Zohir, je dessine... -Comme d'habitude ! Montre-moi ce que tu as fait ! Le petit garçon montre son dessin. — Comme c'est beau ! Mais dis-moi, pourquoi ton oiseau est bleu et pourquoi il a quatre ailes ? — Parce que c'est beau un oiseau bleu à quatre ailes ! Mohamed se gratte la tête. — Après tout, tu as raison, pourquoi n'existerait-il pas d'oiseaux bleus à quatre ailes. Amine éclate de rire. — Tu es sérieux ? — C'est poétique, dit Mohamed. Des chevaux ailés, des moutons à deux pattes... Sihem et Amine sont pris d'un fou rire. C'est alors qu'entre Fadhéla, dans son fauteuil roulant. — On s'amuse bien, dit-elle Elle foudroie du regard son mari. — Comme d'habitude, je compte peu pour toi ! — Je discutais avec les enfants, dit Mohamed, sans la regarder. — Et moi ? Tu ne t'intéresses pas à moi ? Tu ne te préoccupes pas de ma santé ? Tu oublies que c'est toi qui m'as clouée sur ce fauteuil roulant ? Mohamed fronce les sourcils. — S'il te plaît, ne recommence pas... — Tu es la cause de mon malheur. Amine ferme violemment son cahier et se lève. — Où vas-tu ? demande sa mère, surprise. Le jeune homme quitte la pièce, sans répondre. — C'est toi qui l'as dressé contre moi ? demande Fadhéla en colère à Mohamed qui, lui non plus, ne comprend rien au comportement de son fils. (à suivre...)