Résumé de la 33e partie n Mohamed finit par arracher une promesse de mariage à Souad, mais elle tient qu'il dise tout à sa femme et à ses enfants. Elle ne veut pas vivre dans la clandestinité. Son père et sa mère ne cessent de la regarder. — Tu as repris des couleurs, dit Djamila. — C'est de nouveau la pleine forme ! dit Tahar Souad sourit. — Ce séjour à la montagne m'a fait le plus grand bien ! — Tu peux remercier ton directeur, dit Tahar. — Oui, dit Djamila, il s'occupe bien de toi... Elle a parlé sur un ton si allusif que Souad a compris le sous-entendu. Elle se dit que c'est l'occasion de parler. Mais elle préfère ne pas le faire en présence de son père. Elle a toujours été proche de ce dernier, mais comme son cas est un peu spécial, elle préfère en discuter d'abord avec sa mère. Un peu plus tard, elle se retrouve seule avec elle. — Tu sais, maman, Mohamed... Djamila la coupe aussitôt. — Tu veux dire ton directeur ? — Oui, Mohamed est resté avec moi à l'auberge ! La mère n'est pas surprise par cette révélation. — Ah bon, il était question qu'il te dépose et qu'il reparte ! — Oui, mais il avait besoin, lui aussi, de se reposer... Djamila se contente de hocher la tête. Elle attend d'autres révélations de sa fille. — Voilà, dit Souad, Mohamed et moi, nous nous entendons bien... Je dirai même très bien... Alors... Alors... Comme elle hésite à finir sa phrase, Djamila le fait à sa place. — Alors vous avez décidé de vous marier ! Souad rougit, puis sourit. — Oui, maman ! La brave femme la prend dans ses bras. — Bravo, ma fille, tu ne pouvais espérer meilleur parti ! — Ce n'est pas seulement une question de bon parti, dit Souad, nous nous entendons bien ! — Tu veux dire que vous vous aimez ? Souad sourit de nouveau. Djamila s'emballe. — Eh bien, quand l'amour s'ajoute à l'aisance, on ne peut qu'être satisfait ! — Il faut que je t'explique certaines choses. A ce moment-là, on sonne à la porte. — C'est ton père qui revient. Il va être heureux d'entendre la nouvelle ! — Attends, ne lui dis pas tout de suite ! Mais Djamila est déjà allée ouvrir. Souad entend son exclamation. — Ah, si tu savais... La jeune femme se dit que maintenant, elle est obligée de parler ! (à suivre...)