Résumé de la 21e partie n Souad sort de l'hôpital, Mohamed parvient à la convaincre de prendre une semaine de repos à la montagne. Il parle, à ses parents, d'une cure prise en charge par la sécurité sociale. Il est surpris, en rentrant d'entendre des cris. Il tend l'oreille et reconnaît la voix d'Amine qui crie, recouvrant celle de sa mère. «Ils se disputent !» s'exclame-t-il. Il fait rentrer la voiture rapidement, au garage, puis s'introduit, à pas de loup, dans la maison. Il entend Amine crier : — Tu n'es qu'une menteuse ! Tu fais tout cela pour faire souffrir papa ! — Et toi, crie Fadhéla, tu es comme ton père, tu ne fais que me chercher querelle ! — Lève-toi de ce fauteuil, lève-toi, crie Amine, si tu ne le fais pas, je vais te tirer de là moi-même, la comédie a assez duré ! Mohamed ne comprend pas : pourquoi Amine ordonne à sa mère de se lever ? Il sait très bien qu'elle est paralysée et qu'elle ne peut plus marcher. Sihem essaye de calmer son frère, le petit Zohir pleure. Mohamed se dit qu'il est temps d'intervenir. — Voyons, dit-il, que se passe-t-il ? Tout le monde est surpris par cette entrée inattendue. — J'ai frappé à la porte, dit-il, mais personne ne m'a entendu, heureusement que j'avais les clefs... — Ce n'est rien, dit Fadhéla, tremblante de peur. Amine veut quitter la pièce, Mohamed le retient. — Dis-moi ce qui s'est passé ! — Il ne s'est rien passé, dit l'adolescent, en évitant de croiser le regard de son père. — Non, Amine, il se passe quelque chose et cela depuis quelques jours. Je veux que tu me dises ce qu'il y a entre ta mère et toi ! — Laisse-moi. Il veut sortir mais Mohamed le retient par le bras. Le petit Zohir, qui s'est tu un moment, s'est remis à pleurer, Sihem est terrorisée. — Pourquoi demandais-tu à ta mère de se lever de son fauteuil ? Tu sais bien qu'elle est paralysée ! — Elle ne l'est plus ! s'écrie Amine, elle marche, elle est guérie ! Mohamed regarde sa femme qui, aussitôt, baisse les yeux. Il est si surpris qu'il ne sait que dire. Il regarde Amine, puis Zohir et Sihem et, de nouveau, sa femme. — C'est vrai ce que dit Amine ? — J'ai seulement commencé... Je ne voulais rien dire avant d'être sûre... — Lève-toi, ordonne Mohamed Elle se lève, docilement. — Marche ! crie-t-il Elle marche. Elle veut retourner au fauteuil. Mohamed la repousse. — Tu m'as joué la comédie, n'est-ce pas ? — Non, dit-elle, c'est seulement depuis quelques jours... (à suivre...)