Hausse n A partir de cette année, le lait en poudre, emballé sous forme de «lait entier», coûtera 60 DA, alors que le litre de lait «demi-écrémé» atteindra les 55 DA. L'un des principaux producteurs et transformateur de lait en poudre à Béjaïa a déclaré dans un communiqué que «le lait en poudre connaît une hausse sur le marché mondial qui aura un impact sur le marché national». «La réduction des subventions accordées par la Communauté européenne ainsi que la sécheresse qui a affecté l'Europe, il y a deux ans et l'Australie il y a un an», sont, entre autres, les raisons invoquées par cette entreprise. Il est à noter que l'Europe, l'Australie et la Nouvelle Zélande sont les principaux fournisseurs de lait en poudre pour l'Algérie. En précisant que la tonne de lait en poudre coûte actuellement 2 540 dollars contre 1 800 il y a quelques mois. Cette envolée du cours mondial n'explique pas tout car les producteurs de lait exigent «un réajustement des prix». En d'autres termes, ils exigent le retour à des prix réels en estimant que «la marge des producteurs est quasiment nulle». Ces producteurs, qui conditionnent le sachet de lait, estiment que «le lait en sachet doit connaître une augmentation de l'ordre de 15%». Ils indiquent que «le prix d'un litre de lait en sachet coûte à la sortie de l'usine 25,50 DA». C'est, là, un argument de taille pour augmenter les prix ou carrément «compenser les pertes» que l'Etat devrait assumer. De son côté, le ministère du Commerce a, encore une fois, pris le soin de souligner qu'«il n'y aura pas d'augmentation du prix du lait en sachet ni celui du pain», fixant le prix du lait à 25 DA. Comment dès lors résoudre ce dilemme ? D'une part, l'augmentation du lait en poudre va entraîner dans son sillage une hausse des produits dérivés (yaourts et fromages), ce qui va certainement avoir un impact sur la consommation d'ici à quelque temps. Enfin, les producteurs souhaitent une réunion — sans préciser l'ordre du jour — au plus haut niveau avec les ministères du Commerce et des Finances. On croit savoir que parmi les revendications des producteurs, la suppression de la TVA est la première étape afin de garder les prix intacts. L'huile de table est l'autre produit de première nécessité à connaître une augmentation. Le prix du bidon qui était à 400 DA a basculé, dès le début de cette année, à 500 DA. Le litre d'huile de soja ou de tournesol atteint les 100 DA le litre. Et tout indique que ce prix sera légèrement stabilisé cette année si la récolte est bonne pour cette saison 2007. La situation peut s'expliquer par la flambée des cours du soja et du tournesol. Cela dit, la faible récolte durant l'année 2006 des oléagineux influe grandement sur les importations algériennes. Les répercussions en Algérie n'ont pas tardé à faire leurs effets. La transformation de l'huile végétale en Algérie reste tributaire du marché international à tel point que l'industrie nationale souffre des conséquences sur le marché de la consommation.