La hausse du prix du lait en Algérie semble incontournable selon certains industriels à l'image de Tchin-Lait/Candia qui a précisé dans un communiqué que la brik d'un litre pour le " Demi écrémé " sera bientôt facturée 55 DA contre 60 DA pour " Silhouette " et " Entier ". La hausse des prix du lait en poudre en Algérie est inévitable, selon les producteurs et les transformateurs laitiers et les importateurs de ce produit en poudre. Cette situation est la conséquence de plusieurs facteurs dont principalement, la baisse de l'offre du lait en poudre et la flambée des prix sur le marché international. Il est clair en tout cas que les producteurs tentent de faire pression sur les pouvoirs publics et les inciter à réajuster les prix. Cependant, ils devront encore prendre leur mal en patience. Car, une chose est certaine, si augmentation il doit y avoir, elle doit être insérée dans la loi de finances 2007. Or, aucune disposition de la LF 2007 ne fait allusion à une telle mesure. Ce qui écarte toute révision à la hausse du prix du lait du moins pour 2007. Cependant, le maintien des prix du lait à leur état actuel n'arrange guère les producteurs laitiers en Algérie. Une situation assez délicate, en effet, qui frappe les entreprises aussi bien privées que publiques. Depuis plus de six mois, le prix du lait en poudre ne cesse d'augmenter sur le marché mondial. Milk Trade, une entreprise publique économique (EPE), créée par le groupe Giplait, qui importe et revend cette poudre aux 18 laiteries publiques, s'est plaint de cette hausse à l'international, évaluée à plus de 40%. La tonne est estimée, actuellement, entre 2 400 et 2 500 dollars US. Une telle situation provoque un manque à gagner qui peut atteindre 15% pour les unités laitières publiques. Dés lors, les prix continuent leur ascension sur le marché mondial et les risques de pénurie sont réels. Ce n'est donc pas spécifique à l'Algérie. Le marché mondial du lait est en pleine difficulté. La cause ? Selon des spécialistes, deux facteurs expliquent cette instabilité. Il y a d'abord le fait que les deux gros producteurs de lait au monde, à savoir, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ont connu depuis ces trois dernières années des problèmes de sécheresse. Conséquence : les vastes pâturages s'en sont trouvés appauvris et les vaches ont eu un rendement nettement inférieur. D'autre part, la Chine qui auparavant n'était pas un gros consommateur de lait, se tourne maintenant vers ce produit. Et le pays du dragon affectionne, particulièrement, celui de l'Australie, son prix étant compétitif et son produit, de qualité. Les Etats-Unis, pour leur part, importent de plus en plus du lait de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande pour fabriquer des fromages et d'autres produits à base de lait. Un marché qui est d'ailleurs très lucratif au pays de l'oncle Sam. Autrement dit, on n'est toujours pas sortis de l'auberge puisqu'on n'est pas à l'abri d'éventuelles augmentations des prix du lait.