Résumé de la 7e partie n Comme il fallait s'y attendre, les prétendants à l'héritage se pointent pour donner leur accord pour une enquête approfondie. Calsoum se réfugie dans son bureau vitré d'où il peut apercevoir les pinailleurs. Il n'entend pas mais il se doute. Appâtés par les articles de journaux, les gros titres annonçant : «Un milliardaire assassiné, l'autre en fuite»..., ils sont capables de se battre pour une petite cuiller supposée en argent. Même dans un tas d'immondices. On ne sait jamais... Enfin, le petit vieux frappe à la porte. Calsoum ouvre : — Alors ? — C'est non. Pas de déménagement. — Et pourquoi ça ? — Il nous faut d'abord faire l'inventaire des biens. Un inventaire... ils sont fous. — Vous êtes fous ? Il y en a pour des mois ! Et ça ne vaut pas le coup ! Vous allez trier une décharge ? Ecoutez... je vous propose de déléguer l'un d'entre vous pour surveiller l'opération de déblayage et la perquisition. Il pourra faire une liste de chaque objet de valeur, s'il y en a, et s'il le juge intéressant. — Pas question, monsieur l'inspecteur, c'est une question de principe, nous voulons un inventaire. Calsoum est à bout de patience, et encore plus écœuré : — Ben voyons... vous croyez qu'il y a un magot quelque part sous ce tas d'ordures, c'est ça ? Vous n'avez pas eu accès aux comptes en banque en l'absence de Frédéric, principal héritier de son frère... mais je vous préviens... il n'est peut-être pas mort... Ou alors il est mort lui aussi dans ce fouillis infernal... et si c'est le cas, je pourrais vous accuser d'avoir entravé l'action de la police... ou alors il est malade, blessé... et alors vous aurez affaire à la justice, pour refus d'assistance à personne en danger ! Qu'est-ce que vous dites de ça ? Ils en disent que, quoi qu'il en soit, un inventaire... Et l'inspecteur Calsoum passe outre, avec l'accord du procureur, et malgré les protestations obstinées de la «famille». Il fait appel à une équipe de déménageurs et entreprend de déblayer, tant bien que mal cette écurie de la Cinquième Avenue. Des monceaux d'objets sans valeur s'entassent dans les camions, y compris quatorze pianos, deux clavecins en ruine et cinq violons. Dix-sept tonnes d'oripeaux, de livres, de journaux, de chiffons et de ferraille sont déjà sorties de l'hôtel particulier des frères Barney, et l'inspecteur n'en voit pas le bout. De l'avis des déménageurs, il en reste encore au moins une cinquantaine de tonnes... Les héritiers potentiels, pendant ce temps, s'activent à la recherche d'avocats, demandent un contrôle dès chargements qu'ils n'obtiennent pas... téléphonent aux journaux... bref, vivent ce qu'ils croient être la grande aventure de leur vie mesquine. Et puis, l'un des déménageurs repère un escalier qui descend à la cave. Il est impraticable, des marches ont été volontairement descellées, et remises en place, pour servir de pièges... (à suivre...)