Résumé de la 2e partie n Adam et Homère parviennent enfin à ouvrir à Calsoum la porte blindée de la bâtisse, mais que vont-ils y trouver ? Elle arrive sans qu'il l'ait cherchée. Le concierge du 2080, décidément agressif, a rejoint les policiers, ravi de l'aubaine : — ?a m'étonne pas qu'on vous ait signalé cette honte. On se plaint depuis des années, et rien ! — Les gens ont le droit de faire ce qu'ils veulent, tant que ça se passe chez eux... De quoi vous vous plaignez exactement ?… — Des saloperies qu'ils enferment là-dedans. Vous savez qu'on a des rats ? Sur la Cinquième Avenue, c'est le comble ! Mais moi, je vous dis qu'il s'est passé quelque chose, c'est vrai qu'on n'a pas vu le dingue avec sa charrette depuis des semaines. Et l'autre est aveugle... Allez savoir ce qui s'est passé là-dedans... Ils ont peut-être crevé dans leurs poubelles, comme des rats ! Calsoum prend contact avec le procureur par radio, obtient l'autorisation d'investir les lieux, et lève la tête. Une fenêtre, c'est le plus simple, il faut une échelle, démonter les volets, casser un carreau et ouvrir de l'intérieur. Il est onze heures trente, le soleil est encore plus ardent, et le serrurier, en haut de son échelle, peine à démonter le volet du premier étage. Enfin il parvient à desceller un côté, pratique un joli rond découpé dans une vitre, ouvre la fenêtre et redescend : — A vous, chef... je vous préviens, c'est tout noir à l'intérieur, et ça pue... Homère est désigné pour l'exploration. Il escalade rapidement l'échelle, enjambe la barre d'appui et disparaît, sa torche à la main, dans l'étrange maison. Devant la porte blindée, Calsoum et l'officier Adam attendent qu'il vienne leur ouvrir. Mais les minutes passent, et aucun bruit ne signale l'arrivée d'Homère derrière cette maudite porte. — Bon sang, qu'est-ce qu'il fabrique là-dedans ? Adam se dévoue : — Je vais voir, chef ? — Okay, mais attention, s'il y a un problème, tu me le signales dans deux minutes à la fenêtre. Adam grimpe à son tour lestement par la fenêtre, et une minute s'écoule, puis deux... L'inspecteur Calsoum et le serrurier commencent à s'inquiéter, lorsqu'un grincement les rassure enfin. Il faut une série de plusieurs grincements avant que l'énorme porte bouge enfin. Le serrurier avait raison, double blindage, double porte... Finalement, dans la pénombre, la tête d'Homère puis celle d'Adam apparaissent. Ils sont couverts de poussière, hirsutes, et ont les yeux hors de la tête. Calsoum les considère avec étonnement. — Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez rencontré le diable ? ou le Ku Klux Klan ? Il fait un pas en avant, mais Homère s'écrie : — Attention, chef ! Gaffe, c'est plein de pièges là-dedans, j'ai failli me faire avoir... y a pas de lumière. Homère et Adam guident leur chef dans un étroit couloir où s'entassent des meubles, empilés les uns sur les autres, ne laissant le passage à un homme normal que de biais, ou presque. La carriole à bras dont on leur a parlé occupe l'entrée de ce couloir, qui se rétrécit de plus en plus, au fur et à mesure des entassements. Les lampes-torches des policiers découvrent des pans de murs sales. Homère s'arrête et désigne une bosse sous un tapis. Il soulève le tapis : — Regardez, chef, un piège à loup, j'ai eu du pot de me méfier... et attendez c'est pas fini, là-bas, vous voyez... il faut monter sur cette porte de buffet, on vient de la poser avec Adam, c'est pour ça qu'il vous a pas fait signe à la fenêtre. Je l'ai rattrapé de justesse... On a eu une de ces trouilles ! (à suivre...)