Engagement n «Rendez-vous en septembre 2008 pour le premier voyage par métro ! » Telle a été la réponse du ministre des Transports, Mohammed Meghlaoui, à une question relative aux taux d'avancement des travaux du métro d'Alger, lors de son récent passage au Forum de l'Entv. De l'avis du premier responsable du secteur des transports, il n'y a aucune raison pour que le métro d'Alger ne soit pas réceptionné au cours de l'année 2008 : «Le tunnel a été creusé entièrement, les rails sont disponibles et les voitures sont en cours de fabrication dans une usine spécialisée en Espagne.» La première ligne du métro d'Alger, dont les travaux de réalisation ont été confiés à un groupement constitué des entreprises françaises Siemens Transportation Systems et Vinci Construction et du groupe espagnol CAF, reliera la Grande- Poste à la cité Haï el -Badr sur une distance de 9,1 km, avec une dizaine d'arrêts au niveau de la cité Mer et Soleil, du pont des Fusillés, du Jardin d'Essais, de la Place du 1er-Mai, entre autres. A l'horizon 2010, elle devra être prolongée à l'ouest en direction de la Place des Martyrs pour être connectée au tramway d'Alger-Ouest et à l'est en direction d'El-Harrach pour être reliée au train de la banlieue algéroise. Une fois ces extensions réalisées, la ligne sera longue de 14 km et comptera 16 stations en tout. Deux autres lignes pourraient être introduites à l'horizon 2020. Les trains prévus pour le métro d'Alger, qui seront tous dotés de systèmes de climatisation, rouleront à une vitesse de 28,5 km/h et pourront transporter chacun 1 230 voyageurs, dont 208 en places assises. Ils devront assurer le service entre 5 heures et 23 heures, selon les responsables du projet. Le temps d'arrêt au niveau des stations ne devra pas dépasser 21 secondes, à en croire les mêmes sources. A moyen terme, le métro d'Alger pourra transporter jusqu'à 150 000 voyageurs par jour. Son exploitation sera confiée à une entreprise étrangère spécialisée, a indiqué le ministre des Transports. Il y a lieu de rappeler que le projet tel qu'envisagé à la fin des années 1970 devait relier les différents quartiers de la capitale sur une distance de 64 km. Les travaux de réalisation ont été lancés officiellement en 1983, mais ils n'ont pas tardé à être interrompus à la suite de la chute brutale des prix du pétrole en 1985.