Mouvement n Rien ne va plus au sein des équipes de football de l'antique Cirta. Un malaise très profond qui pourra avoir des résultats négatifs pour le sport roi à Constantine. Entre le bras d'honneur adressé par Boufas aux supporters du MO Constantine, à l'issue du match nul contre le RC Kouba au stade Benabdelmalek, et le limogeage annoncé par la presse de son collègue du CS Constantine Noureddine Saâdi c'est tout le malaise qui ronge le football constantinois qui remonte à la surface. Et si Boufas de l'ancien club des oulémas a définitivement claqué la porte en présentant sa démission au président Bourfaâ, le sort de Saâdi, lui, n'est apparemment pas encore scellé, compte tenu des nouveaux faits survenus hier. En effet, après avoir annoncé une première fois le limogeage de l'entraîneur par, apparemment, l'un des membres du directoire en l'occurrence M. Bencheïkh Lefgoun qui ne s'entend pas avec Saâdi, à la fin de la rencontre contre le NARB Réghaïa (perdue par les Clubistes (0-2), les deux autres membres se sont ravisés pour annoncer le contraire. Cela s'est fait, hier soir, sur les ondes de la radio locale Cirta où MM. Mahssas et Boudjeriou ont démenti le départ de Saâdi qui serait, selon eux, mis au repos pour quelques jours durant lesquels son adjoint Boufenara s'occupera de la préparation du prochain match contre le SA Mohammadia. Ce limogeage, qui divise apparemment le directoire qui gère le CSC, n'est-il pas une façon de faire baisser la pression autour du club en raison de ce syndrome des défaites à l'extérieur, ou serait-ce une manière de se donner le temps pour trouver un remplaçant à Saâdi ? Les prochaines heures l'infirmeront ou le confirmeront, bien qu'une bonne partie des supporters soit du côté de son «Capello» et que le problème réside ailleurs qu'au niveau de l'entraîneur puisque l'équipe est irrésistible à domicile. Le scénario qui semble se profiler est celui de donner encore un autre sursis à Saâdi à l'occasion du match de jeudi contre le SAM, mais surtout du déplacement à Batna contre le MSPB pour l'autre semaine. D'autant que la rue constantinoise lorgne toujours du côté de l'ancien général Betchine qu'on désigne comme le vrai patron du club et qui, pour le moment, ne s'est pas vraiment décidé sur la suite à donner à la question de limogeage ou non de Saâdi. Enfin, l'intéressé, lui, se trouve en ce moment chez lui à Alger et se dit dégoûté par la tournure des choses («le ressort est cassé, s'est-il dit) en attendant l'évolution des événements au moment où son capitaine Arama, accusé par certains d'être le «codage» de l'équipe en faveur de son clan de joueurs, a réitéré son soutien au coach contrairement à ce qu'il a été rapporté sur ses intentions de vouloir changer d'entraîneur. Wait and see donc du côté de l'antique Cirta où le football perd la tête.