«Vous serez les protecteurs de l'économie nationale». C'est dans ces termes que s'est adressé, hier, Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, aux 55 inspecteurs de police dont 4 inspectrices à l'occasion de la cérémonie de l'entrée en stage. Issus des équipes de lutte contre le crime économique et financier et des frontières, ces fonctionnaires de police suivront une formation de quatre semaines (jusqu'au 28 février) dans le but d'apprendre les nouvelles techniques d'investigation dans le domaine de la lutte contre les crimes économiques et financiers. Devant les différents scandales ayant secoué le monde économico-financier du pays, comme l'affaire Khalifa qui serait due, selon M. Tounsi, «à un manque de contrôle et d'inspection efficace», il est temps de réagir et de lutter contre ce genre de crime pour protéger l'économie nationale, a estimé le directeur général de la Sûreté nationale. Cette formation a pour but de permettre à la justice d'avoir la possibilité de solliciter ces inspecteurs pour mener des enquêtes financières compliquées et des expertises dans un domaine aussi complexe que peut l'être celui de l'économie et des finances afin de mener à bien les procédures judiciaires et donc mettre un terme aux crimes économiques. S'adressant aux stagiaires, le directeur général de la Dgsn les informera qu'ils seront appelés, dès la fin de la formation, à procéder à la recherche et à la détection des irrégularités dans la passation des marchés publics, de lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent. Celle-ci permettra donc d'élever le niveau des enquêteurs économiques de la police nationale et de donner plus de chance à une cellule d'enquête économique et financière en lui permettant d'être en étroite collaboration avec la justice pour lutter contre les crimes financiers. Pour rappel, cette formation entre dans le cadre de la stratégie globale de lutte contre la criminalité et le grand banditisme initiée par le ministère de l'Intérieur.