Lacune n «Si l'administration avait formé suffisamment de cadres..., peut-être, n'en serions-nous pas à vivre des scandales financiers comme c'est le cas de l'affaire Khalifa.». Noureddine Yazid Zerhouni a estimé, hier, en marge du lancement d'un cycle de formation pour les chefs de daïra que la formation et le recyclage des cadres de l'administration est un impératif exigé par l'évolution de la société algérienne. «C'est une réponse aux nouveaux besoins des citoyens», a-t-il souligné. A préciser que la formation en question concerne 216 chefs de daïra et s'étalera sur 10 semaines. Par ailleurs, évoquant les différents cycles de formation engagés, il a cité ceux ayant touché quelque 205 secrétaires généraux des Assemblées populaires communales (APC), l'ensemble des 1 541 présidents des APC, les 48 Directeurs de l'administration locale (DAL) des wilayas et les inspecteurs généraux et inspecteurs des wilayas. A propos des inspecteurs, il a relevé que «si l'administration avait formé suffisamment de cadres en charge des inspections, nous n'en serions, peut-être, pas à vivre des scandales financiers comme c'est le cas de l'affaire Khalifa». En outre, M. Zerhouni a annoncé le lancement, dans le courant de cette année, d'une première phase de formation au profit de 5 000 agents de l'état civil. Il a également rappelé les actions de recrutement de personnels d'encadrement technique (ingénieurs, architectes, administrateurs), au profit des collectivités locales, entamées depuis 2002 et qui seront poursuivies cette année, annonçant l'ouverture de 3 500 postes budgétaires tout profil. Ces effectifs viennent s'ajouter aux 1 500 ingénieurs et architectes recrutés en 2002 et aux 2 500 autres engagés entre 2005 et 2006, a-t-il rappelé. Evoquant enfin la situation sécuritaire, M. Zerhouni a estimé qu'elle s'est sensiblement améliorée «malgré quelques attentats isolés». Interrogé sur le jumelage des élections locales avec les législatives, le ministre d'Etat en a éloigné l'éventualité estimant que «ce n'est pas une chose facile», car cela exigerait, selon lui, un effort de préparation considérable et émanerait d'une décision politique claire et des moyens humains et matériels conséquents et une prédisposition des citoyens. Concernant le nouveau découpage territorial, M. Zerhouni a déclaré que pour cette question, «nous avons juste défini la méthodologie à suivre», mais aucune réponse n'a été apportée quant à la date d'application ou le nombre de circonscriptions. Interpellé sur la décision de la Libye d'instaurer un visa pour les ressortissants maghrébins, le ministre de l'Intérieur a estimé que cette décision «peut avoir un impact négatif sur l'approche que nous avons du Maghreb», précisant cependant que «si les Libyens jugent cette décision utile pour leur sécurité, ils sont souverains».