Un mois s'est déjà écoulé depuis l'ouverture du procès Khalifa au tribunal criminel de Blida sans que le principal inculpé, Abdelmoumen Khalifa, ne soit présent à ce procès, du fait que les procédures d'extradition depuis la Grande-Bretagne n'ont pas été entamées. A ce propos, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a déclaré, hier, que "la Grande-Bretagne sait que l'extradition de Rafik Khalifa est importante dans les relations bilatérales". Cela veut-il dire que la non-extradition du principal acteur du plus grand scandale financier en Algérie aura un effet négatif sur les relations entre l'Algérie et la Grande-Bretagne. Mais est-ce que la justice est prête à assumer cette démarche ? Une question qui reste sans réponse pour l'instant. Il est à noter qu'entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, un certain nombre d'affaires reste en suspens, notamment celles concernant les demandes algériennes d'extradition et celles liées à des individus que Londres voudrait expulser. Concernant les expulsions intervenues depuis juillet dernier, elles sont estimées à 7 ou 8. "Une seule personne a été réclamée par Alger, les sept autres que Londres voulait expulser ont toutes formulé le vœu de regagner leur pays d'origine". Sur un autre registre, M. Zerhouni a souligné que le référendum sur la révision de la Constitution sera probablement organisé cette année mais aucune date n'a été arrêtée. Il a déclaré que le jumelage entre les élections législatives et locales n'est pas possible du fait de la complexité de l'action électorale. Il indiquera également que le jumelage des élections locales avec les législatives exige plus de préparatifs de la part de l'Administration, une décision politique et une prédisposition des électeurs, a indiqué lundi le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Nouredine Yazid Zerhouni. M. Zerhouni qui s'exprimait à la presse en marge de la cérémonie de lancement d'un cycle de formation au profit des chefs de daïra, a rappelé que les élections locales (APC/APW) qui se déroulent simultanément, sont préparées et réalisées par des services distincts de l'administration locale, et surveillées par des équipes de contrôleurs distincts. "Si l'on intègre des élections législatives le même jour que les locales, et ce après une décision politique, il faut des préparatifs et des moyens humains et matériels supplémentaires", a-t-il précisé, se demandant "si tous les électeurs sont en mesure de choisir entre tous les candidats en lice". Il a également souligné que le découpage administratif se fera cette année sans donner le nombre de wilayas concernées. Il a indiqué que cette question est encore au stade de la méthodologie. Pour ce qui est de la décision de la Libye concernant l'obligation d'obtention de visa pour les Algériens qui veulent accéder à son territoire, il a affirmé que cet Etat est souverain de prendre les décisions qu'il croit nécessaires pour sa sécurité. Concernant le GSPC, il a affirmé que cette organisation a changé de nom mais c'est les mêmes éléments et les mêmes méthodes. Il est à noter que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a procédé hier au lancement officielle du programme de formation et de perfectionnement au profit des chefs de daïra, à l'Ecole nationale d'administration (ENA). Ces cycles de formation entrent dans le cadre des efforts du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour assurer la modernisation de l'administration. 216 chefs de daïra constituent la première vague qui suivra ce programme de formation pédagogique devant leur permettre d'acquérir de nouvelles compétences correspondant à leur profil de poste.