Résumé de la 2e partie Le petit Merouane est décédé. Aussitôt, des doigts accusateurs se sont pointés sur Fayçal. L?enfant est taxé «d?assassin» à l?école. Fatiha interroge à nouveau son fils qui répète inlassablement : ? Je ne l?ai pas fait exprès ! J?ai juste tiré ! Elle appelle au téléphone sa vieille mère et ses trois s?urs, qui se précipitent en apprenant la terrible nouvelle. ? Ecoute, dit la vieille Douja, en s?asseyant sur un matelas de la grande salle, il a lancé cette pierre, mais elle aurait pu aller n?importe où !? Ce n?est peut-être pas Fayçal, le pauvre ! Quelqu?un d?autre a dû tirer en même temps. Viens, Fayçal ! Assieds-toi près de moi, mon petit Et la vieille femme l?attire contre elle, posant sa tête sur ses genoux? Ne t?en fais pas, il ne t?arrivera rien, c?est une erreur ! Ce n?est pas toi ! Quand les trois tantes de Fayçal arrivent, presque en même temps, Fatiha leur dit, aussitôt la porte ouverte : ?Venez mes s?urs ! Entrez ! Voyez la «moussiba» dans laquelle je suis plongée ! Et Mahmoud qui va arriver de son travail à treize heures ! Qu?est-ce qu?il va trouver ! Mon Dieu ! Le petit Merouane est mort ! Mon Dieu, par la faute de mon fils ! Mon Dieu ! Les trois femmes retirent leur hidjab et s?installent près de leur mère. Fayçal reste muet et refuse de répondre aux questions. Zahia, la plus loquace de la famille, dit : ? Non ! non ! Nous n?allons pas nous laisser faire, ce n?est pas Fayçal. Réfléchissez... comment un petit garçon de onze ans peut tirer si fort ? C?est pas notre fils ! Non ! Que Dieu «irahmou» le pauvre Merouane, ce n?est pas notre fils le coupable. Tu entends Fayçal ! Elle lui secoue le bras, ce n?est pas toi... si on t?interroge nie tout, mon fils ! Elle se tait un moment, et comme elle a bon c?ur elle ajoute : ? Mon Dieu ! C?est leur fils unique ! Et comme ils doivent souffrir, les pauvres ! ? C?est un ange qui est retourné au paradis, dit la grand-mère. ? Arrêtez de bavarder pour rien ! dit Houria en nouant ses deux gosses nattes sur le dessus de la tête. Il faut décider quelques chose ! Bientôt son père va nous demander des comptes et c?est Mahmoud qui va trinquer ! Ah ! ces enfants ! Elle regarde Fatiha et lui dit : ? Et toi, tête de mule, pourquoi le laisse-tu jouer avec des lance-pierres ? Tu sais bien que c?est dangereux. ? Je ne peux pas tout surveiller. Tu connais ces garnements? Quand Mahmoud arrive, il est consterné. ? D?abord, dit-il, il faut prendre contact avec les parents du petit et voir ce qu?ils décident. (à suivre...)