Constat n L'Etat compte lancer 12 projets de halles dans les ports de pêche qui devront coûter 48 milliards de dinars. En agissant ainsi, les pouvoirs publics veulent mettre un terme aux intermédiaires qui font que le poisson est plus cher sur les marchés de détail. Hier, au siège de la Safex, Toufik Rahmani, président de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture, a déclaré que «le nombre d'intermédiaires sur le marché rend le poisson plus cher». Ainsi «au port de pêche, la caisse de sardines coûte 400 DA alors que le prix du kilo avoisine les 120 DA». Cette situation profite aux spéculateurs qui pénalisent les consommateurs en haussant les prix. Le président de la Chambre nationale de la pêche a souligné que «l'Etat est en train de finaliser 12 projets avec un coût de 48 milliards de dinars consistant en la réalisation de halles de ventes dans les ports de Ténès, Zemmouri, Dellys et Cherchell». Ce sont des «espaces de ventes munis d'un tableau électronique qui facture en temps réel le prix de gros de façon transparente». Mais «il faut que le contrôle joue le jeu», indique-t-il. Pour lui, l'accès au marché de gros est tellement aisé que n'importe quel vendeur peut s'introduire dans ces enceintes. Sans oublier le manque d'hygiène et l'absence d'étiquettes indiquant le prix réel de la marchandise. Pour réaliser ce projet, la Chambre nationale de la pêche mise sur «la professionnalisation du circuit de la commercialisation du secteur qui devrait obéir à des critères performants». Le président de cette Chambre nous a déclaré, en marge de la réunion, que «le but est de moderniser la flottille et la formation adéquate des marins pêcheurs». Dans ce cadre, le conférencier note que les quelque 303 projets réalisés concernent la réception de sardiniers, de chalutiers et de thoniers. A l'avenir, 248 autres projets dont le montage est en cours, seront opérationnels. Pour ce qui est de la production globale de la pêche, Toufik Rahmani estime le bilan satisfaisant, puisqu'elle est passée de 113 000 tonnes en 2000 à 139 000 tonnes en 2005.