La famille de Mehdi Ben Barka a critiqué, hier, vendredi, l'absence de progrès dans le dossier de l'ancien opposant de gauche qui a disparu en 1965 à Paris et dont le sort n'a jamais été élucidé. «Les obstacles, qui entravent (le dossier) depuis 41 ans, demeurent», a déclaré la famille de Ben Barka dans une lettre lue lors du congrès d'une formation de gauche non représentée au Parlement, le Parti socialiste unifié (PSU). La famille a, en outre, appelé le PSU à faire «pression sur les autorités marocaines afin qu'un juge français auditionne les principaux témoins (dans ce dossier) encore en vie», selon cette lettre. Mehdi Ben Barka, dirigeant de la gauche marocaine, avait été enlevé, et probablement assassiné, le 29 octobre 1965 à Paris. Son corps n'a jamais été retrouvé. L'avocat de la famille Ben Barka interpelle régulièrement la justice marocaine afin qu'elle auditionne, à travers une commission rogatoire française, quelques responsables marocains qui étaient chargés de la sécurité lors de la disparition du chef de la gauche marocaine en 1965. Il a notamment cité les noms du général Hosni Benslimane - actuellement chef de la Gendarmerie royale - et du général Abdelhak Kadiri, aujourd'hui à la retraite.