Récompense n Le Théâtre national a abrité, jeudi, la 4e Nuit des Fennecs d'Or, une cérémonie de remise de trophées visant à promouvoir et à encourager la production ainsi que la création audiovisuelle nationale. Cette cérémonie, qui s'est déroulée en grande pompe et en présence de grandes personnalités du monde artistique, tels Farida Saboundji, Safi Boutela, Zahouania, Larbi Zekal… comprend onze catégories, soit neuf productions télévisuelles ayant été nominées pour la circonstance. El-imtihan essaâb (l'épreuve difficile) de Nazim Kaïdi a remporté trois trophées dans la catégorie du meilleur montage (Meliani Hachemi et Zoheir Lourarbi), meilleur second rôle masculin (Mustapha Laribi) et meilleure interprétation masculine (Madani Naâmoun). Pareil pour El Aâouda lauréat de trois prix dans la catégorie meilleur scénario (Merzak Bagtache) et meilleur réalisateur (Dahamn Ouzid), et, en ex æquo avec El-imtihan essaâb, pour la meilleure interprétation masculine (Rachid Farès). En seconde position vient Rachid Ksantini qui a été doublement récompensé dans la catégorie meilleur décor (Abdelkader Boulghiti) et meilleure musique (Noubli Fadel). Le sit-com Binatna a, lui aussi, remporté deux prix dans la catégorie meilleur son (Farid Kortbi et Mohamed Ziouani) et meilleure image (Messaâd Ahmed et Bachir Sellami). Enfin, et en dernier classement, Daouamat El Hayat (La spirale de la vie) s'est vu décerner un seul Fennec d'or dans la catégorie meilleur second rôle féminin (Bouchra Okbi), de la même manière que Gourbi Palace, un film de Bachir Deraïs qui a remporté un trophée dans la catégorie meilleure interprétation féminine (Fatima Hlilou). Vient s'ajouter à cela, un prix du jury, revenu à Nazim Kaïdi, et un autre prix décerné au défunt Mohamed Bouâmari (cinéaste) pour l'ensemble de son œuvre cinématographique. A la fin de la remise des trophées, et lors d'un bref discours venant clôturer la cérémonie, la présidente du jury, Inaâm Bayoudh, universitaire et femme de lettres, a estimé, dans l'ensemble, les productions audiovisuelles méritoires, relevant toutefois quelques lacunes dans la réalisation et la mise en scène, espérant qu'à l'avenir, et lors des prochaines nuits des Fennecs d'Or, la production nationale sera de meilleure qualité. Il est à souligner, d'une part, que Sid Ali Kouiret, homme de théâtre et figure emblématique du cinéma algérien, a eu la surprise d'être choisi pour monter sur les planches du théâtre et remettre les trophées aux lauréats. Il s'est vu gratifier du titre de président d'honneur de cette quatrième édition des Nuits des Fennecs d'or. Par ailleurs, l'acteur-producteur syrien Aymen Zeydane a eu, pour sa part, le prix d'honneur spécial de la fondation Fennec d'or, en signe de reconnaissance à son parcours artistique dans la dramaturgie. l La cérémonie de remise des trophées des Fennecs d'or a enregistré, pour cette quatrième édition, quelques défaillances, notamment au plan de l'organisation. Le nombre du public a dépassé la capacité d'accueil du théâtre. Cela a fait que de nombreux invités ont dû repartir parce qu'ils n'ont pas trouvé de place. «Je ne comprends pas pourquoi on invite autant de monde, alors que le lieu n'a pas la possibilité de les accueillir tous, je me demande de quelle manière les organisateurs ont programmé cela», a lancé un invité. Si les invités avaient, de leur côté, du mal à trouver un siège vacant, les journalistes, quant à eux, avaient du mal à exercer leur métier. Ils sont restés, pour certains, debout, sur les marches du deuxième balcon du théâtre (car l'accès à l'orchestre et au premier balcon leur a été interdit, sous prétexte que les places avaient été réservées). D'autres parmi eux se sont retrouvés «parqués» dans le troisième et dernier balcon, d'où l'on ne peut voir la scène ! Pis, les journalistes n'étaient pas autorisés à approcher les artistes ni les lauréats pour recueillir des déclarations. Les agents de sécurité défendaient à quiconque de s'introduire dans «le cercle sacré». Pour ce qui concerne les photographes, le travail leur a été rendu pénible – et presque impossible. Ils prenaient les prises de vue du deuxième ou troisième balcon où la visibilité faisait cruellement défaut. De pareilles conditions rendent le travail des journalistes presque impossible et l'on ne peut que se demander pourquoi alors les avoir invités à couvrir l'événement ?