C'est ce qu'a affirmé Medelci, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, à propos des documents de l'IGF. Pour lui, c'est un groupe d'individus — qu'il ne veut pas citer — qui est derrière la propagation de cette information. De passage ce matin sur les ondes de la Radio nationale, le ministre des Finances est revenu sur l'affaire El Khalifa et la prétendue disparition de rapports faisant état des agissements et des malversations des responsables de El Khalifa Bank. Mourad Medelci a nié d'une manière on ne peut plus clair cet état de fait. «Aucun rapport n'a disparu. Ce sont des propos tenus par des gens que je ne veux pas désigner. Je peux vous affirmer qu'aucun rapport n'a disparu au niveau de l'Inspection générale des finances (IGF)», a tranché l'orateur qui n'a pas souhaité alimenter la polémique suscitée par cet épisode de l'affaire Khalifa. Sachant que cette dernière est «jugée au niveau de la justice», le ministre a invité les représentants de la presse à puiser l'information à la source, c'est-à-dire, au niveau du tribunal, et ne pas se fier aux commentaires faits à l'extérieur de la salle d'audience. «Je crois que le tribunal est organisé, le greffe prend toutes les informations et ce qui est dit au tribunal est enregistré. C'est ce qui fera foi demain. Aujourd'hui mon devoir de réserve m'oblige à ne pas aller au-delà de cette déclaration». Ceci dit, Medelci concède tout de même qu'au lendemain de l'éclatement de l'affaire El Khalifa un «certain nombre d'imprécisions dans les textes», ont été constatées, ce qui a amené le gouvernement à revoir l'arsenal juridique inhérent à la question dont la loi sur la monnaie et le crédit et celle sur les infractions de change afin «d'améliorer les dispositifs de contrôle». Aussi, ajoute-t-il, le département est en train de revoir, suite aux directives du gouvernement, les attributions de l'IGF et un décret qui «permettra de rénover ces attributions et situer davantage les responsabilités de chacun lorsqu'un rapport de l'IGF est transmis à qui de droit» est en phase d'être finalisé. «Chacun doit savoir ce qu'il doit faire et il doit le faire», a asséné le premier argentier du pays. Concernant justement les nouvelles attributions de l'IGF, le ministre a fait savoir que désormais, au même titre des institutions et des administrations publiques, les entreprises publiques économiques seront soumises, elles aussi, au contrôle rigoureux et systématique des inspecteurs de cette institution. Le décret instituant cette disposition est fin prêt et sa promulgation devra intervenir au courant de la semaine prochaine. Medelci a précisé qu'il appartiendra au tuteur de l'entreprise contrôlée, ministre ou directeur général, d'exploiter le rapport qui lui aura été transmis et de prendre des mesures disciplinaires le cas échéant.