Constat n Selon le Fonds monétaire international (FMI) et d'autres organisations mondiales, l'Algérie n'est pas classée parmi les pays de grande criminalité. C'est une information communiquée par Me Malek Serraï, consultant juridique et expert international auprès de l'ONU, lors d'un débat organisé hier au centre de presse d'El- Moudjahid qui a rassemblé des experts en finances et des juristes. Mais selon Me Serra?, l'Algérie reste quand même très exposée aux méfaits des organisations criminelles d'autres pays. «L'Algérie est en relation avec des pays où la grande criminalité est tolérée et cela représente un réel danger pour sa sécurité et son économie», a-t-il indiqué. En plein changements économiques, l'Algérie ouvre des brèches, de plus en plus grandes, à la grande criminalité. Les quatre experts débatteurs sont formels, cela se fait par le biais de la mondialisation. «40% de nos PME sont menacées par la concurrence de la contrefaçon chinoise», regrette M. Serraï. L'expert international assure avoir évité la démission ou la prison à des ministres, directeurs de banques ou à des avocats qui, «mal informés», ont failli succomber aux arnaques de faux investisseurs étrangers. Sur un ton ferme, l'expert répète trois fois «attention» et annonce qu'«il y'a un problème d'information, d'organisation et d'intelligentsia qui continue de causer de graves préjudices à notre pays». Pour lui, l'affaire Khalifa «est un problème de gestion». Il appelle tous les entrepreneurs à faire appel aux experts en finances et en justice pour éviter de tomber dans les mêmes erreurs. Dans son intervention, Me Mihoub Mihoubi estime que l'Algérie est en train de subir la globalisation, ce qu'il considère comme une nouvelle forme de domination des pays puissants. «C'est la domination sociale, économique et culturelle», a-t-il ajouté. Me Mihoubi déplore le fait que l'Algérie reste mal préparée au processus de la globalisation. «Nous la subissons sous la pression et la contrainte», a-t-il martelé. Et l'avocat de s'interroger : «Comment dénonce-t-on l'économie de bazar et tomber en plein dedans ?» Il dénonce l'instabilité du système juridique qui, selon lui, change tous les six mois. «Cela décourage l'investissement.» Me Chérif Chorfi, lui, déclare que sans protection, les entrepreneurs nationaux vont se faire engloutir par les «mastodontes» internationaux. A l'en croire, l'arsenal juridique ne fait pas défaut, mais c'est au niveau de l'application des lois que réside le problème. Le côté financier a été abordé par Mohamed Ghernaout, expert financier à la commission des comptes et qui trouve que la disparition des banques privées ne profite qu'aux banques françaises et étrangères.