Résumé de la 51e partie n Fadhéla lance son avis de recherche à la télévision. La famille est de nouveau unie, chacun souhaitant du fond de son cœur le retour d'Amine. Deux jours passent sans que rien se produise. Le formidable espoir, soulevé par l'appel télévisé, commence à diminuer et l'angoisse et l'incertitude se réinstallent progressivement. C'est de nouveau le désespoir. Mohamed a fini par reprendre son travail. Souad lui remonte le moral tant qu'elle peut, et Mohamed n'est pas insensible à ses efforts. Lui aussi a besoin de réconfort, lui aussi a besoin de s'extraire de l'atmosphère de peur et d'angoisse qui s'est installée à la maison. — Je n'en peux plus ! finit-il par avouer. Souad va vers lui : — Mon pauvre ami ! — Je n'arrête pas de dire aux miens qu'Amine reviendra, mais il ne revient toujours pas ! Souad passe ses bras autour de ses épaules. — Il faut te ressaisir ! — Et s'il est mort ? — Ne dis pas cela ! — Imagine-toi, un instant, qu'il se soit donné la mort... il semblait si désespéré quand j'ai annoncé que j'allais me remarier... — Ce n'est pas de ta faute. Mohamed la regarde. — C'est la faute à qui alors ? Souad est embarrassée. Elle a un vague sentiment de culpabilité. Mohamed reprend. — C'est de ma faute et à moi seul... Je n'aurais pas dû parler de la sorte ! — Tu ne pouvais pas faire autrement puisque tu avais pris ta décision ! — Je ne pouvais deviner qu'il était sensible à ce point ! Il se met à pleurer. Souad est bouleversée. Elle a brusquement besoin d'une marque d'amour. Elle saisit sa main et y colle ses lèvres. — Mon pauvre ami ! — Je suis perdu, Souad, s'il lui arrive quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais ! — Il ne lui arrivera rien ! Il se lève. — J'étouffe ! — Allons faire un tour. Elle l'entraîne. — On prend un pot... Elle l'emmène dans un café où ils ont pris l'habitude de se rendre. Elle essaye de le distraire, mais il ne répond pas. — Je dois rentrer... Il ne finit même pas son café. Il retourne au bureau pour régler quelques affaires, puis, prenant congé de Souad, s'en va. Il ne lui propose même pas de la raccompagner. (à suivre...)