Résumé de la 46e partie n Amine ne donne toujours pas signe de vie... Fadhéla et Mohamed se rapprochent l'un de l'autre. C'est la première fois depuis longtemps qu'il l'appelle par son prénom. Il passe au commissariat de police ; toujours aucune nouvelle. Il appelle à la maison. — Alors ? demande Fadhéla, inquiète — La police le recherche toujours ! — Cela veut dire qu'on ne l'a pas retrouvé ! Elle raccroche et éclate en sanglots. «C'est ma faute ! C'est ma faute !» pleure-t-elle. On sonne à la porte ; elle pense que c'est Mohamed et va ouvrir. C'est sa sœur Zohra. Elle le regarde avec hostilité. Zohra a participé à son malheur... N'est-ce pas elle qui l'a poussée à mentir à Mohamed à propos de son infirmité ? elle l'a toujours mal conseillée : — Que veux-tu ? demande Fadhéla, avec hostilité. — Tu ne me laisses pas entrer chez toi ! La jeune femme est tentée de la renvoyer, mais elle se dit que c'est sa sœur... — Entre, dit-elle. Et elle retourne à la maison, sans refermer le portail. Zohra la suit. — Je viens pour prendre des nouvelles d'Amine... Toute la famille est inquiète ! Fadhéla ne dit rien. — Vous avez cherché partout ? — Partout, dit Fadhéla — Et la police ? — Elle le recherche toujours, mais apparemment sans succès, Mohamed vient de passer au commissariat... — Celui-là, dit Fadhéla... Mais raconte-moi ce qui s'est passé... vous vous êtes querellés, ton mari et toi ? — Oui, dit Fadhéla, en se mouchant. — Raconte-moi... Elle hésite à parler à sa sœur, mais elle est si désespérée qu'elle a besoin de se confier à quelqu'un. — C'est Mohamed... — Je sais bien que c'est lui... — Il a découvert que je jouais la comédie de l'infirmité... Zohra hausse les épaules : — Et alors, il te trompe bien lui ! — En fait, Amine l'a découvert avant... Et il m'en a voulu d'avoir menti... Mais alors là, il m'en a voulu... Elle se rappelle l'hostilité de son fils, les propos déplacés qu'il lui tenait et elle fond en larmes. — Mon petit garçon qui m'adorait s'est mis à me détester... il ne disait pas ce qu'il ressentait et moi je ne me rendais compte de rien ! (à suivre...)