Résumé de la 5e partie n Timmy et Patrick avaient conduit le sergent à une somptueuse demeure. Elle appartiendrait à Shields, le millionnaire de la région. Apparaît alors le frère de Patrick et de Kay, Dustin. Il ressemble aux deux autres, grand, athlétique, souriant... des adolescents bien dans leur peau, heureux de vivre. Kay, l'aînée a pris le petit Timmy dans ses bras et l'embrasse avec affection, en le grondant doucement : — Tu t'es sauvé sur la route, hein ? Je t'avais défendu de sortir du jardin, tu sais qu'il y a beaucoup de voitures, et si tu te fais écraser ? Tu veux faire de la peine à papa, et à nous tous... Timmy, mon chéri... Une scène de famille attendrissante... dont le sergent Pinter et l'agent Bobby Charles sont les témoins médusés. Le sergent commence même à se demander s'il n'est pas victime d'une farce... Ces gosses ont pu raconter n'importe quoi... allez donc savoir avec ces diables d'aujourd'hui... mais tout de même, il y a cette histoire de teinture de cheveux... et Timmy qui pleure... Kay Shields, parfaitement à l'aise, confirme au sergent que Timmy a bien été abandonné par ses parents. Mais elle ignore où ils vivent, et qui ils sont. Quant à ses deux frères et elle-même, ils ont été adoptés. — Dans les règles ? demande le sergent Pinter. Je veux dire : légalement ? — Je suppose, monsieur, mais à vrai dire nous ne savons rien, nous n'avons jamais posé la question à papa. — Quand avez-vous été adoptés ? — Moi, je devais avoir trois ans... Dustin... quatre ans je crois... comme Patrick et Timmy. — Vous vous souvenez de votre famille ? — Si peu... c'est très vague. Dustin c'est pareil... et toi, Patrick ? — Moi, je me souviens de l'école... Le sergent Pinter se tourne alors vers Patrick. Il est effectivement plus logique qu'il se souvienne un peu plus que les autres. Il a onze ans, il n'a pas encore tout oublié de son ancienne vie. — Dis-moi, Patrick, elle était où cette école ? — Une petite ville qui s'appelle Market. Je me souviens parce que Market, c'est comme le marché, le Supermarket où on va des fois avec papa. Alors le sergent Pinter choisit un fauteuil, avise un téléphone, le désigne à Bobby Charles : — Appelle-moi la police de Market. L'agent Bobby Charles ne réagit pas immédiatement, il semble fasciné par quelque chose. Il s'approche du sergent et lui glisse à l'oreille : — Excusez, sergent, mais je peux faire une constatation ? Le sergent Pinter se méfie des constatations du gros Bobby, les enquêtes ne sont pas son fort, d'habitude. (à suivre...)