Résumé de la 4e partie n Le sergent Pinter décide de rendre visite au père de Patrick pour pouvoir savoir en quoi cela sert-il l'histoire de Timmy et ses parents. C'est où chez toi ? Patrick indique la direction de l'autoroute : — C'est tout droit, je sais la route, mais je sais pas dire l'adresse, y a pas d'autres maisons à côté. Sur l'autoroute, Timmy s'endort un peu, fatigué par le trajet qu'ils ont fait à pied une heure auparavant. Et le sergent Pinter poursuit son interrogatoire avec Patrick. — Qu'est-ce qu'elle fait ta maman ? — Elle est morte. — Ah... il y a longtemps ? — Oh ben oui, papa nous a dit que c'était trois mois après qu'ils se sont mariés. — Et il s'est marié quand ton papa ? — Quand il est revenu de la guerre du Viêt-nam. — Mais ça fait presque vingt ans ! Tu n'étais pas né, et ta sœur non plus... alors ce n'était pas votre mère ? — Ben si, puisque c'était la femme de papa. Réponse logique et attendrissante, mais qui ne fait que compliquer l'équation. Avec prudence, pour ne pas troubler Patrick, le sergent Pinter insiste : — D'accord, c'était la femme de ton papa, mais pour que tu naisses, toi et ta sœur, et ton autre frère, il a bien faIlu une maman ? Qui est-ce ? — ?a, je sais pas, monsieur, on a été adoptés. — Tous ? — Oui, monsieur. Trois miles environ après la sortie de la ville, la voiture de police s'arrête près d'une ravissante maison basse de style californien, devant laquelle un jet d'eau tournoie dans un bassin. Des fleurs, du gazon touffu tout autour, une charmante oasis dans le désert aride. Un peu plus loin, entourée de cyprès, d'une une piscine. L'ensemble dégage une atmosphère de sérénité, de luxe. Les policiers ne s'attendaient pas à cela. Ils pénètrent dans un haIl daIlé, qui s'ouvre sur un patio, où sèchent des tee-shirts jaunes portant tous le même nom : «Shields.» Le nom que Patrick a donné au sergent Pinter. Mais des Shields il en existe beaucoup. Le sergent Pinter n'avait pas fait la relation avec un certain Shields. — Ils sont à vous ces tee-shirts ? — Oui, monsieur, mon frère et moi on fait partie de l'équipe de basket. Le sergent Pinter échange un regard avec son agent. Même Bobby CharIes connaît le nom de «ce» Shields, si c'est lui... Mais comment diable ce Shields-là, une des plus grosses fortunes de la région, serait-il mêlé à cette sombre histoire de kidnapping ? Ce ne doit pas être un kidnapping. Il y a sûrement une autre explication. Un homme comme Shields... c'est impossible. Ou alors il s'agit d'un autre Shields ? — Qu'est-ce qu'il fait ton papa, Patrick? — Des affaires, monsieur, mais je sais pas ce que c'est les affaires, il faut demander à ma sœur. A ce moment, une porte s'ouvre, et-une jeune fille apparaît, brune, grande, sportive, vêtue d'un short et d'un tee-shirt, souriante. — Ah, vous voilà tous les deux, mais où étiez-vous passés ? Découvrant les policiers en uniforme, son visage devient grave. — Qu'est-ce qu'il y a ? Que s'est-il passé ? — Qui êtes-vous ? demande le sergent Pinter. — Kay Shields. .. que se passe-t-il ? —Votre père est ici ? — Pas à cette heure de la journée, monsieur, il est à son bureau. —Que fat-il ? —Il dirige une chaîne de motels. Cette fois, le sergent Pinter ne peut plus douter. Il s'agit de monsieur Shields, connu dans la région, les motels, les restaurants, une fortune confortable. Quelle histoire ! (à suivre...)