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Le calvaire des fins de cycle
Publié dans Info Soir le 05 - 03 - 2007


Si les préparatifs pour les prochains Jeux africains ont des conséquences sur l'ensemble de la communauté universitaire, les étudiants de fin de cycle constituent la partie la plus perturbée. Ces étudiants ne cachent pas leur inquiétude quant à l'impossibilité d'achever leur cursus universitaire dans les délais. En sus de l'assimilation des programmes et la préparation des examens, ils doivent préparer les mémoires de fin d'études, ce qui relève «d'une mission impossible» pour reprendre les propos des concernés. «Le travail de recherche nécessite au moins quatre à cinq mois et quand on sait que les bibliothèques universitaires accusent un manque flagrant en ouvrages spécialisés et que nous sommes contraints à chaque fois de faire appel aux traducteurs, nous nous retrouvons dans une situation des plus embarrassantes», déplorent des étudiants aux départements de sciences politiques et de philosophie à l'université d'Alger. D'ailleurs , une grande partie d'entre eux, convaincus de l'impossibilité d'achever la préparation des mémoires avant la fin de l'année en cours, ont préféré se concentrer sur les examens et laisser la recherche pour l'année prochaine. La préparation du mémoire de fin d'études se trouve également entravée par les mesures draconiennes imposées par l'administration et les enseignants. Ainsi, après le dépôt de son thème auprès de l'administration, l'étudiant doit attendre plus d'un mois pour sa validation par le conseil scientifique. Il doit ensuite courir derrière les enseignants-encadreurs pour «l'agrément» de sa méthode de recherche. L'étudiant doit remettre, au fur et à mesure les chapitres achevés du travail à l'encadreur. Celui-ci «ne vient que les jours où il enseigne et nous devons l' attendre devant les portes des amphithéâtres pour lui remettre le travail. Il prend beaucoup de temps dans la correction, sous prétexte qu'il encadre plusieurs étudiants… Avec toute cette pagaille, il nous est impossible d'achever notre cursus cette année», témoignent des étudiantes à l'institut des sciences de l'information et de la communication.

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