Résumé de 87e partie n Steuber reproche à Neeve et à Ethel d'être derrière la dénonciation d'existence d'ateliers au noir. Steuber défroissa la veste de son costume de soie beige clair, ôta, d'un petit coup de mouchoir, un grain de poussière sur ses boutons de manchettes en diamant et se carra dans son fauteuil. Au moment où s'avançaient les trois agents à l'air professionnel et sévère, il se rappela pour la dixième fois en une heure que tout avait commencé parce que Neeve Kearny avait tiré la sonnette d'alarme sur ses ateliers au noir. A onze heures le vendredi matin, Jack Campbell regagna son bureau après une réunion de travail, et attaqua à nouveau le manuscrit qu'il avait essayé de lire la veille au soir. Cette fois-ci, il se força à se concentrer sur les aventures croustillantes d'une éminente psychiatre de trente-trois ans qui tombe amoureuse de son patient, une star du cinéma vieillissante. Ils se rendent à Saint-Martin pour des vacances incognito. L'idole de cinéma, par sa longue et gaillarde expérience des femmes, rompt les barrières que la psychiatre a construites autour de sa féminité. En retour, après trois semaines de nuits amoureuses sous les cieux étoilés, elle lui redonne confiance en lui-même. Il regagne Los Angeles et accepte un rôle de grand-père dans une comédie. Elle reprend ses consultations, sachant qu'elle rencontrera un jour un homme avec lequel elle pourra faire sa vie. Le livre se termine au moment où elle accueille son nouveau patient, un bel agent de change de trente-huit ans qui lui dit : «Je suis trop riche, trop anxieux, trop désorienté.» Oh ! là ! là ! pensa Jack en feuilletant les dernières pages. Il reposa brusquement le manuscrit sur son bureau au moment où Ginny entrait dans la pièce, une pile de courrier à la main. Elle fit un signe de tête dans la direction du manuscrit. «C'est comment ? — Effroyable, mais ça se vendra bien. C'est curieux, pendant toutes les scènes de sexe dans le jardin, je n'ai cessé de penser aux piqûres de moustiques. Est-ce le signe que je vieillis ?» Ginny sourit. «J'en doute. Vous n'avez pas oublié que vous avez un déjeuner ? — Je l'ai noté.» Jack se leva et s'étira. Ginny lui jeta un regard approbateur. «Vous rendez-vous compte que vous êtes le centre d'attraction de toutes les éditrices juniors de la maison ? Elles me demandent toutes si je suis sûre que vous n'avez personne dans votre vie — Dites-leur que nous sommes ensemble vous et moi. — Je le voudrais bien. Si j'avais vingt ans de moins.» Un pli soucieux effaça le sourire de Jack. «Ginny, je viens de penser à quelque chose. Quand Contemporary Woman boucle-t-il son prochain numéro ? — Je ne sais pas exactement. Pourquoi ? — Je me demande s'il me serait possible d'obtenir une copie de l'article qu'Ethel Lambston a écrit pour eux sur la mode. Je sais que Toni ne montre généralement rien avant la sortie du magazine, mais voyez ce que vous pouvez faire, d'accord ? — Bien sûr.» Une heure plus tard, au moment où Jack partait déjeuner, Ginny l'appela. «L'article sort dans le prochain numéro. Toni vous autorise exceptionnellement à en prendre connaissance. Elle vous fait également parvenir des photocopies des notes d'Ethel. (à suivre...)