Initiative n L'allocation allouée à l'autonomie des personnes âgées à domicile, actuellement de 1 000 DA, sera désormais comprise entre 6 000 et 12 000 DA. C'est ce que prévoit la nouvelle loi élaborée par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Désormais, les personnes qui abandonnent leurs parents risquent des peines de prison. Une peine déjà mentionnée dans le code pénal, mais qui sera, par cette loi, plus dissuasive. Selon Abdellah Bouchenak Khelladi, le SG du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III, le projet de loi pour la protection des personnes âgées, en préparation au niveau du ministère, a été déjà soumis au secrétariat général du gouvernement et sera bientôt voté par le Parlement. M. Khelladi a cependant souligné que l'abandon des parents ne constitue pas vraiment un phénomène en Algérie car, selon lui, il y a seulement 2 127 personnes âgées de plus de 60 ans dans les 28 centres d'accueil au niveau national. Un chiffre qui ne représente que 0,06 % des 3 500 000 personnes âgées de plus de 60 ans en Algérie. «Les nouveaux textes sont donc élaborés dans le but de dissuader les enfants d'abandonner leurs parents et leurs grands-parents et pour protéger et promouvoir les personnes âgées en Algérie», a-t-il expliqué. Une étude a été lancée par le ministère pour essayer de comprendre les raisons socioéconomique qui poussent les enfants à abandonner leurs parents. Mais selon M. Khelladi, «les causes de l'abandon sont dues aux problèmes financiers , aux difficultés sociales, aux conflits conjugaux et à l'exiguïté du logement» Pour lui, c'est souvent l'incapacité de prendre en charge les personnes âgées handicapées physiques ou mentales qui pousse les enfants à envoyer leurs parents dans les centres. Le phénomène est présent surtout dans les foyers où les époux travaillent tous les deux. «Nous avons dans nos centres plus de 20 % d'handicapés visuels et 25 % de malades mentaux. Nos centres sont incapables de prendre ces derniers en charge, car nous ne sommes pas bien équipés dans ce domaine». Selon lui, la prise en charge des personnes âgées revient cher à l'Etat, 48 millions de centimes annuellement pour chacun des 28 centres nationaux.. Selon l'invité de la Radio, le texte prévoit aussi une augmentation de l'allocation financière allouée aux enfants qui prendraient en charge leurs parents. «L'allocation actuelle, qui est de 1 000 DA est insuffisante. On ne peut pas prendre en charge avec une telle pension une personne âgée du point de vue alimentaire, sanitaire et vestimentaire. Nous avons alors instauré à travers cette loi une allocation personnalisée à l'autonomie. Mais elle ne sera allouée et évaluée qu'après une étude de chaque cas. Elle sera comprise entre 6 000 et 12 000 DA», a -t-il expliqué. La nouvelle loi prévoit aussi la réalisation de foyers de loisirs et d'activités au niveau des centres d'accueil. Il y sera aussi question de programmes d'alphabétisation, de sorties et de départs à la Mecque (Omra ), etc.