Tradition n Les habitants des tribus ont toujours préservé les traditions équestres et d'exhibition qu'ils ont héritées de leurs aïeux, en dépit d'un désintéressement récent affiché à ce genre d'élevage. Grand nombre de clubs étaient versés dans l'élevage équin traditionnel communément appelé «El Aâlfat», notamment durant ces deux dernières décennies, mais ceci n'a pas été suivi d'actions de soutien nécessaire à la promotion de cette activité dont le cheval tient une grande place, dressé pour les manifestations liées au patrimoine local à l'instar des fantasia,Ouaâdate et fêtes populaires. Néanmoins, cette activité a eu tendance à régresser faute d'appui et d'encouragement susceptible de la promouvoir d'où l'absence, au cours des dernières années, de concours équestres et de manifestations traditionnelles, malgré l'importance que revêt la préservation de ces traditions en matière de promotion du tourisme dans cette région, déplorent les associations. L'organisation de rencontres de dressage de chevaux et la réhabilitation de l'élevage équin par le biais de l'introduction de techniques modernes favorisant la protection du cheval racé «font nettement défaut», précisent-elles. Selon un éleveur, propriétaire d'une exploitation spécialisée dans la production et la transformation des fourrages à El Biodh, «l'entretien des races pures nécessite des charges faramineuses loin d'être à la portée des éleveurs», dont certains ont été «contraints à vendre leurs chevaux à Tiaret, Tissemsilt et Mostaganem». En outre, les éleveurs expliquent «le délaissement» de cette activité par le manque de pâturage et la hausse des prix de l'aliment du bétail, entre autres. Pour un éleveur à Tiout , il est impératif que «l'Etat soutienne cette activité» en vue d'améliorer et de développer les chevaux racés. La promotion de ce genre d'élevage est assujettie, selon lui, à un nombre de facteurs liés aux moyens matériels et financiers (espaces appropriés, aliment, eau, vaccins et suivi vétérinaire) en plus d'un savoir-faire et d'une expérience confirmée. L'accent a été mis, aussi, sur la réalisation d'hippodromes, de pistes de cavalerie et d'aires de dressage répondant aux normes en vigueur, ainsi que l'implication des vétérinaires pour l'alimentation génétique équine. Selon un recensement récent du patrimoine équin, 1 135 chevaux seulement sont dénombrés dans cette région steppique où chaque tente de nomades comptait, auparavant, un ou deux chevaux en plus de leurs poulains. Les actions de soutien, mises en œuvre pour le développement de l'élevage équin, se sont limitées à l'octroi de quantités d'orge sans pour autant assurer un suivi vétérinaire et préventif, regrettent les éleveurs.