Résumé de la 38e partie n L'ogresse, qui garde le jeune homme prisonnier, avait l'intention de transgresser les liens de parenté de lait, en ayant toujours l'idée de dévorer (l'humain), son «fils adoptif». Pour aller chercher sa sœur, qui habite dans une autre forêt, l'ogresse se lève de bonne heure. Comme il dormait, elle ne l'a pas ligoté, mais elle a roulé devant l'entrée de la grotte une lourde pierre. Il tente de la déplacer, en vain : elle est trop lourde. Il s'assoit dans un coin et se met à pleurer. — L'ogre, l'ogresse et sa sœur vont revenir, à la fin de la journée, se dit-il, et ils me dévoreront ! Il reste là un moment, puis brusquement, il a une idée. Il cherche autour de lui un objet pour creuser. Ce ne sont pas les objets qui manquent dans l'antre de l'ogresse : il y a des pieux, des galets, des brindilles qu'elle fait brûler quand elle a froid. Le jeune homme saisit un pieu et se met à creuser avec frénésie devant l'entrée de la grotte. Les heures passent, mais lui, creuse sans s'arrêter. Il est épuisé, mais il creuse encore. De temps à autre, il s'arrête, non pas pour se reposer, mais pour évacuer, au fond de la grotte la terre enlevée. Encore heureux qu'il s'agisse de terre, facile à enlever et non de roche, impossible à creuser ! Une heure ou deux avant la fin de la journée, c'est-à-dire, l'arrivée des ogres, il a terminé son travail. Le trou qu'il a creusé est si profond qu'il peut engloutir non pas trois ogres, mais quatre ou cinq à la fois ! Il jette, au fond, des brindilles puis il recouvre le trou de branches, de façon à le dissimuler. Avec la nuit, les ogres ne verront rien. Il s'assoit dans un coin et attend le retour des ogres. Ceux-ci ne tardent pas à arriver, soufflant et riant, sans doute heureux à la pensée du festin qu'ils vont faire. L'ogresse pousse la pierre obstruant la grotte et s'écrie : — Où est mon fils adoré que je l'embrasse tendrement, comme une mère aimante embrasse son fils ! — Je suis là, dit-il. Je veux aussi embrasser, en même temps, mon oncle et ma tante que tu ramènes avec toi ! — Nous venons, répondent ensemble, les trois monstres. Ils se précipitent en même temps, les branches recouvrant le trou cèdent sous leur poids et ils sont précipités dans le trou. — Ah, ah ! crient-ils Sans perdre de temps, le jeune homme allume, avec les bouts de silex le feu, il embrase un tison et le jette dedans. L'ogresse hurle. — Ah, le misérable, il veut nous brûler vifs ! Les brindilles s'embrasent. Le jeune homme en jette d'autres par poignées, le feu crépite et les ogres hurlent de douleur. — Tu es en train de tuer ta mère, crie l'ogresse ! — Tu m'as renié, crie le jeune homme, je ne te reconnais plus comme mère. Une fois les ogres morts calcinés, il quitte la grotte et rentre chez lui où il rejoint sa vraie mère et ses frères. (à suivre...)